L'UMP moins généreuse avec ses alliés

  • Copié
Rédaction Europe1.fr , modifié à
En 2008, l'UMP a distribué 3,4 millions d'euros aux associations et mouvements amis, contre 4,5 en 2007.

L'UMP se serre la ceinture et contraint ses alliés à faire de même. En 2008, l'Union pour un mouvement populaire a accordé 3,4 millions d'euros à ses alliés, contre 4,5 millions en 2007, selon les documents déposés à la Commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques (CNCCFP), révèle Paris Match dans son édition de jeudi.

Nombre d'associations et de mouvements ont ainsi vu leurs subventions fondre d'une année sur l'autre. Le groupe Perspectives et réalités – Convention démocrate d'Hervé de Charette a par exemple reçu 100.000 euros de l'UMP en 2008 contre 575.000 en 2007. Autre chute spectaculaire, celle des subventions accordées au Mouvement initiative et liberté de Charles Pasqua, Jean Tibéri et Eric Raoult, divisées par trois, qui passent de 475.000 à 144.000 euros.

Michèle Alliot-Marie a vu son association Le Chêne privée de l’aide de 95.000 euros reçue en 2007. Jean-Pierre Raffarin a vu la subvention accordée à Dialogue et initiative passer de 150.000 à 100.000 euros, Christine Boutin, celle du Forum des républicains sociaux de 181.000 à 125.000 euros.

"Bien sûr que, ce n’est pas agréable. Mais moi, je ne suis pas non plus, vous le comprendrez pour un parti chrétien-démocrate, dans le registre de la jalousie. (…) Nous ferons un jour l’addition", prévient Christine Boutin, sur Europe 1 :

 

 

A l'inverse, certains groupes ont été gâtés. Eric Besson peut ainsi se réjouir que son association Les Progressistes ait vu passer sa dotation de 50.000 à 100.000 euros. Le Parti radical de Jean- Louis Borloo a bénéficié d'un million d'euros contre 824.000 un an plus tôt. La subvention de France 9, mouvement de François Fillon, est, elle, passée de 40.000 à 60.000 euros.

Enfin, en 2008, l'UMP a distribué 200.000 euros au Nouveau Centre, 100.000 euros à La Gauche moderne de Jean-Marie Bockel, 160.000 euros au Rassemblement pour la France de Charles Pasqua, 124.000 euros à la Droite libérale chrétienne de Charles Millon.

Pour attribuer ces subventions, "il n'y a que des paramètres objectifs : nombre d'adhérents, nombre de travaux, de propositions fournis à la maison-mère", assure Dominique Paillé. Mais le porte-parole de l'UMP ajoute : "il y a là aussi à tenir compte de l'aspect d'utilité politique, notamment en terme électoral". Et d'indiquer que le système n'est pas figé : ceux qui ont plus aujourd'hui pourraient avoir moins demain, et inversement.