L’UMP et ses Créateurs de possibles

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Hélène Favier , modifié à
Ouvert à tous, ce site participatif a précédé de peu le lancement de la Coopol par le PS.

Après le lipdub des jeunes Pop’, l’UMP poursuit son offensive sur internet … Avec plus d’un mois de retard, le parti présidentiel a lancé le 7 janvier son propre réseau social Les Créateurs de possibles, sorte de Facebook politique.

"Nous avons travaillé sur ce nouvel outil internet, cette nouvelle génération de produits, pendant un an", expliquait en septembre Benoist Apparu, en charge des communautés numériques à l’UMP.

Le site, dévoilé début septembre, lors du Campus d'été de l'UMP à Seignosse, a été conçu par l’agence de communication Isobar, spécialisée dans le Web marketing. 500.000 euros ont été investis dans sa création et dans la refonte du site de l’UMP.

Un "Facebook" politique ?

Le principe des Créateurs de possibles est simple : pour participer, chaque internaute doit créer son profil et éventuellement y ajouter sa photo et se décrire un peu.

Mais la comparaison avec Facebook s'arrête là. Sur le site, les membres ne sont pas là pour retrouver leurs amis, poster des photos ou détailler leur journée. Ils sont là pour promouvoir des "Initiatives" sur lesquelles les autres membres vont pouvoir voter pour ou contre.

Ainsi, sur le site, un créateur de possibles propose que "Les métros circulent 24h/24 le week-end", tandis qu'une autre veut instaurer " Un label vert pour les collectivités locales" et qu'un parent souhaite "Responsabiliser les parents d'enfants qui ne sont pas assidus à l'école".

"Un site de pétitions en ligne"

Reste que, sur toutes ces questions, aucun débat n'est possible. Pour l'heure, le site est donc un peu "raté" comme l'explique Nicolas Vanbremeersch, auteur de la Démocratie numérique et responsable de l'agence Spintank :

 

Les Créateurs de possibles ne sont pas réservés aux seuls militants. Le sigle UMP n’apparaît même pas sur le site ; on retrouve uniquement l'arbre du logo. C'est que le projet a avant tout pour vocation de séduire les sympathisants qui n’ont pas forcément envie de s’encarter.

Cinq jours après, le parti socialiste a également lancé son réseau social la Coopol.

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