Une image parle d'elle-même. Dimanche soir, au moment des résultats du second tour de l'élection présidentielle, il n'y avait qu'un seul député UDF aux côtés de François Bayrou. Il s'agissait de Gilles Artigues, député de la Loire. L'UDF a 29 députés à l'Assemblée et la quasi-totalité a rejoint la majorité présidentielle de Nicolas Sarkozy. Ils ne sont plus que trois à faire de la résistance. Le problème pour François Bayrou est que certains de ses plus fidèles lieutenants l'ont quitté. C'est le cas notamment d'Hervé Morin, qui était le président du groupe UDF à l'Assemblée. Ces députés regrettent que François Bayrou ait choisi de rester dans l'opposition cinq ans de plus. Pour tous ces élus, un accord avec le PS est impensable tant que le Parti socialiste ne présente pas de ligne claire. Les députés UDF ralliés à Nicolas Sarkozy envisagent de former un nouveau parti politique. "A terme, il est légitime d'avoir un parti politique", a déclaré Gilles de Robien, ministre centriste de l'Education nationale à propos des "23 ou 24 sur 29 députés qui étaient de l'UDF et veulent maintenant soutenir le projet présidentiel". Gilles de Robien, qui était interrogé sur France 2, n'a pas souhaité vouloir donner un nom à ce parti centriste qui ferait partie de la majorité du président Nicolas Sarkozy. "Le nom, ce n'est pas l'essentiel", a-t-il ajouté. "Nous voulons être une composante d'un pôle loyal à la majorité, exigeant bien entendu". François Bayrou, président de l'UDF et arrivé en troisième position au premier tour de l'élection présidentielle, devrait de son côté annoncer jeudi la naissance du "Mouvement démocrate" pour remplacer l'UDF, une formation qu'il entend mener dans la course aux élections législatives du mois prochain.Frédéric Frangeul