L'Australie ratifie à son tour le protocole de Kyoto

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
A l'issue de sa cérémonie d'investiture, le Premier ministre travailliste australien Kevin Rudd a signé pour son pays le protocole de Kyoto, qui vise à réduire les émissions de gaz à effet de serre jusqu'en 2012. Alors que s'ouvre la conférence de Bali, dont l'objectif est justement de décider de l'après-Kyoto, les Etats-Unis sont désormais le seul pays développé encore réfractaire à la mobilisation internationale autour du changement climatique.

Premier geste officiel : c'est à l'issue de sa cérémonie d'investiture lundi que le nouveau Premier ministre australien Kevin Rudd a décidé de ratifier le protocole de Kyoto. La majorité conservatrice au pouvoir en Australie jusqu'au 24 novembre dernier, c'est-à-dire avant la victoire des travaillistes, avait choisi de suivre la ligne conduite par les Etats-Unis : ne pas signer cet accord international dans lequel les états s'engagent à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre jusqu'en 2012. Les Etats-Unis, qui figurent aux côtés de la Chine parmi les plus gros pollueurs de la planète, sont désormais le seul grand pays développé hors du processus de Kyoto.

"Il s'agit d'un acte qui montre l'engagement de mon gouvernement à s'attaquer au changement climatique", a expliqué le Premier ministre australien Kevin Rudd. Le protocole de Kyoto est "l'accord qui va le plus loin sur la question de l'environnement et du développement durable", a encore assuré Kevin Rudd pour qui la ratification par l'Australie "est une avancée significative dans les efforts du pays pour combattre les effets du changement climatique". L'Australie est responsable de moins de 2% des émissions de gaz à effet de serre mais reste un important exportateur de charbon.

La décision de l'Australie marque d'autant plus une rupture que s'ouvre justement ce lundi, la conférence de Bali dont l'objectif est de décider de l'après-Kyoto. Kevin Rudd doit s'y rendre la semaine prochaine, aux côtés des représentants de 190 pays qui ont jusqu'au 14 décembre pour se mettre d'accord. Les scientifiques recommandent de diviser par deux d'ici à 2050 les émissions de gaz à effet de serre pour limiter le réchauffement climatique à 2 degrés. Un moindre mal.