Depuis lundi, une grève paralyse l'usine Kronenbourg d'Obernai en Alsace. Et jeudi matin, les salariés ont voté la poursuite du mouvement. Le syndicaliste Eric Scheidecker estime que le personnel en grève représente 90% des 680 salariés. Leurs revendications ? Une amélioration des conditions de travail, des embauches, le refus des heures supplémentaires obligatoires et une augmentation de salaire de 200 euros par mois. Dans le même temps, la direction du site a décidé de consulter le personnel sur ses dernières propositions. Mercredi, elle avait proposé de limiter à 48 heures par an le nombre d'heures supplémentaires imposées à chaque salarié et d'attribuer une prime de 1.500 euros si les objectifs de production étaient atteints à la fin de la saison.Les grévistes, qui ont déjà rejeté ces propositions en assemblée générale par 206 voix contre onze, ont refusé d'y participer, a indiqué Eric Scheidecker, délégué central CFDT et secrétaire du comité d'entreprise. "Il y a une contradiction entre la prime et la limitation des heures supplémentaires puisqu'il faudra en faire un nombre élevé pour atteindre le plan de charge", estime-t-il. "On a actuellement des personnes qui vont entamer leur onzième semaine à 48 heures", ajoute-t-il.Le mouvement de grève paralyse la brasserie, désormais seul outil de production de Kronenbourg en France, à un moment où l'usine tournait à plein régime. La production devrait s'élever à 7,5 millions d'hectolitres en 2007.