Rama Yade "a raison de parler ainsi, c'est ce que je lui demande", a assuré Bernard Kouchner lundi matin sur France Inter, commentant les propos de sa secrétaire sur la venue de Kadhafi.
Pour autant, Bernard Kouchner a pesé le pour et le contre de la visite du dirigeant lybien. "C'est une diplomatie de l'ouverture que nous pratiquons. Nous surveillerons". Pour lui, cette visite est "un épiphénomène qui nous permettra, je l'espère, d'accentuer l'évolution de ce pays, qui rejoint la communauté internationale". "Demandez aux Français si les milliers d'emplois que représentent ce que j'espère être les contrats qui vont venir, doivent être négligés dans un temps difficile", a-t-il plaidé, expliquant qu'il s'agissait "d'une bataille permanente, globalisation exige".
Le ministre assuretoutefois que "nous ne mettons jamais notre drapeau dans notre poche" et qu'il n'oublie "ni les emprisonnés, ni les arrêtés, ni ceux qui ont disparu", rappelant le cas d'un "cher ami", l'opposant Moussa Sadr. "N'oublions rien, surtout pas les victimes, je serai toujours à leurs côtés" a-t-il lancé.