Justice : Rachida Dati tient bon sur sa réforme

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Rachida Dati a visité ce matin le tribunal de Bobigny, en Seine-Saint-Denis. Elle y a prononcé un long discours où elle a exposé les grandes lignes de sa réforme. La Garde des Sceaux a notamment annoncé la création d'un "pôle anti-discriminations" dans chaque parquet et d'un juge pour les victimes. La journée a aussi été marquée par des grèves d'avocats un peu partout en France.

Rachida Dati est inflexible. Elle veut mettre en place une réforme de la Justice. Ce matin, au tribunal de grande instance de Bobigny, en Seine-Saint-Denis, la Garde des Sceaux a prononcé un long discours dans la salle des pas perdus où elle a exposé les grandes lignes de sa réforme. Malgré un mouvement de protestation des avocats, la carte judiciaire sera révisée à partir du 1er janvier 2008. Vendredi, la grève des avocats a gagné douze villes en Lorraine, dans le centre, en Auvergne, dans le Nord, en Languedoc-Roussillon ou encore en Normandie. "On ne peut pas avoir une organisation judiciaire qui repose sur un modèle qui date du siècle précédent (la dernière réforme date de 1958, ndlr)", a répondu à ce mouvement de grogne Mme Dati tout en prônant toutefois la "concertation". Plaidant pour une justice "ferme", Rachida Dati a souhaité une évolution de l'ordonnance de 1945 à propos des mineurs selon le principe "une infraction, une réponse" afin de "la rendre plus lisible et plus cohérente". Elle a de nouveau détaillé ses grands projets comme celui sur les peines plancher pour les récidivistes. De nouvelles mesures ont aussi été annoncées. Un juge "spécialement dédié aux victimes" sera créé pour accompagner ces dernières dans leurs démarches. "Dès lors qu'une décision de justice est rendue, un juge d'application des peines suit le condamné. S'agissant de la victime, les associations d'aide aux victimes jouent un rôle fondamental", dit-elle. Tous les parquets seront dotés prochainement de "pôles anti-discriminations". "Je ne veux plus qu'une partie de la population française pense que la justice n'est pas faite pour elle, qu'elle est même faite contre elle. Je veux leur dire qu'ils se trompent", a déclaré la ministre.