Dans un entretien au Monde daté de dimanche-lundi, Alain Juppé assure ne pas être "anti-Sarkozy". "Je ne crois pas à la rupture, je n'y ai jamais cru", déclare l'ancien Premier ministre. "Je ne suis pas anti-Sarkozy. J'ai de l'amitié pour lui. Je me considère dans la majorité, mais avec ma liberté de parole", souligne encore le maire de Bordeaux. Interrogé sur les difficultés actuelles du chef de l'Etat, Alain Juppé ironise: "Après la sarkofolie, la sarkophobie". "Une partie du désamour est incontestablement liée au style", estime-t-il. "On ne peut pas tout faire en même temps en bousculant trop d'habitudes à la fois et en coalisant trop de mécontentements", poursuit Alain Juppé. Au sujet de l'élection présidentielle, "le candidat naturel de la droite, en 2012, c'est Nicolas Sarkozy. Mais s'il advenait qu'il décide de ne pas se représenter, l'UMP devra organiser des primaires. Dans ce cas, j'envisagerai de concourir", indique-t-il.