Joly fustige la "xénophobie ambiante"

Immigration: avec le projet Sarkozy, "je n'aurais pas pu épouser mon mari" (Joly)
Immigration: avec le projet Sarkozy, "je n'aurais pas pu épouser mon mari" (Joly)
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Hélène Favier , modifié à
La candidate reproche "au plus haut niveau de l’Etat" d’entretenir un climat raciste en France.

En France, "il y a une xénophobie ambiante, portée au plus haut niveau de l'Etat", a fustigé la candidate écologiste à la présidentielle Eva Joly, jeudi matin sur Europe 1.

"Je veux dire qu’un Brice Hortefeux, un Claude Guéant et même Nicolas Sarkozy ont dans leurs expressions une xénophobie. Souvenez- vous de Claude Guéant qui disait que les cultures ne se valent pas toutes. Cela rappelle furieusement… La supériorité d’une culture, c’est la porte d’entrée à la supériorité des races. Cela nous savons où cela mène et nous n’en voulons pas", a ensuite insisté la candidate d’Europe Ecologie - Les Verts, précisant son propos.

De Guéant à Sarkozy, un climat "inacceptable"

En février, lors d'une rencontre avec le syndicat étudiant de droite Uni, Claude Guéant avait déclaré que, "contrairement à ce que dit l'idéologie relativiste de gauche, pour nous, toutes les civilisations ne se valent pas". Ces propos avaient suscité l'indignation de l'opposition, mais avaient été défendus par l'UMP en général et le président de la République en particulier. 

Eva Joly a, par ailleurs assuré qu'avec les projets de Nicolas Sarkozy sur l'immigration, la jeune fille au pair norvégienne qu'elle était en son temps n'aurait "pas pu épouser" son mari français.

"Je n'aurais pas pu épouser mon mari" 

"Nous avons vécu dans 14 m2, dans une chambre de bonne". "Avec les critères qu'il propose là, parler français, avoir un boulot, un logement décent, la France se serait privée de Mme Curie, de Jane Birkin, de Dalida et tant d'autres".

L'eurodéputée a ainsi qualifié d'"indigne" la volonté de diviser par deux l'immigration légale annoncée mardi par le président-candidat.

"Avec cette politique-là il n'y aurait pas la place pour Picasso en France", a insisté l'ex-juge d'instruction et eurodéputée.