Jean Sarkozy devra répondre devant la justice le 4 décembre

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Le tribunal correctionnel de Paris a décidé mardi matin de reporter au 4 décembre la comparution du fils cadet du président de la République, Jean Sarkozy, qui ne s'est pas présenté à la première audience de procédure organisée ce mardi. Il est accusé notamment de délit de fuite et de dégradation légère de véhicule après un accident de scooter en 2005.

M'hamed Bellouti ne pensait pas que ce banal accident de la route irait jusque devant le tribunal correctionnel de Paris. Après deux années passées, via sa compagnie d'assurance, à réclamer 260 euros pour réparer sa voiture, il a décidé de passer à l'action, en justice. Mais il devra encore attendre pour assister à un procès et voir Jean Sarkozy, le fils cadet du président de la République, venir s'expliquer à la barre. Mardi matin, le tribunal correctionnel a décidé de reporter au 4 décembre sa comparution. Jean Sarkozy n'était pas présent pour cette première audience dite de procédure. M'hamed Bellouti avait lui fait le déplacement, il a dû déposer une consignation de 850 euros pour attester du sérieux de sa requête.

Le 14 octobre 2005, place de la Concorde à Paris, Jean Sarkozy, circulant en scooter, a percuté une voiture et pris la fuite. Pour retrouver sa trace, l'automobiliste a dû relever le numéro d'immatriculation du scooter et attendre que sa compagnie d'assurance retrouve sa trace. Jusqu'alors, M'hamed Bellouti ne connaît pas son identité. C'est à ce moment là que les démarches se sont compliquées pour l'automobiliste victime qui a eu, selon son témoignage, beaucoup de mal à faire entendre sa plainte devant les services de police qui n'ont jamais procédé à une confrontation entre les deux parties. M'hamed Bellouti confie aussi avoir eu des difficultés pour trouver un avocat pour poursuivre l'affaire au pénal, les professionnels contactés ne voulaient pas "risquer leur carrière pour ça".

Le fils du président de la République doit désormais répondre devant la justice de quatre chefs d'accusation : délit de fuite, défaut de maîtrise de son véhicule, non-respect des distances de sécurité et dégradation légère de véhicule. La première audience mardi sera destinée à fixer la date du procès et le montant d'une éventuelle caution. M'hamed Bellouti réclame en plus des 260 euros pour le pare-chocs enfoncé, 4.000 euros pour préjudice moral. "Aujourd'hui, c'est une question de principe" explique-t-il.