Japon : Shinzo Abe démissionne après des mois de scandale

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Le Premier ministre Shinzo Abe a créé la surprise mercredi en annonçant sa démission après moins d'un an passé à la tête du Japon. Son entourage évoque des problèmes de santé. Mais le mandat de Shinzo Abe a surtout été marqué par une série de scandales. Son successeur sera désigné le 19 septembre prochain au sein du grand parti de la droite japonaise.

Il a fini par jeter l'éponge au moment où on s'y attendait peut-être le moins. Le Premier ministre japonais a créé la surprise mercredi en annonçant sa démission alors que le texte très important sur la présence japonaise en Afghanistan allait être examiné. Shinzo Abe était au pouvoir depuis moins d'un an et avait jusqu'alors ignoré les demandes pressantes de démission après un mandat marqué par les scandales à répétition.

Son entourage évoque désormais des problèmes médicaux pour justifier la démission du plus jeune Premier ministre de l'histoire du Japon d'après-guerre, âgé aujourd'hui de 52 ans mais dont la santé est réputée fragile. Reste que d'un point de vue politique, Shinzo Abe était déjà sur la corde raide. Selon une enquête réalisée le week-end dernier, moins de 30% des Japonais approuvaient l'action de leur Premier ministre.

Le mandat de Shinzo Abe restera celui des scandales à répétition, en particulier de corruption. Les élections sénatoriales ont aussi constitué un grand revers pour le parti de droite de Shinzo Abe en juillet dernier. Le tournant a semble-t-il été la question du mandat de la mission navale japonaise en Afghanistan. Shinzo Abe a expliqué que sa démission permettrait de faciliter la prolongation de cette présence japonaise en Afghanistan. Mais cette décision pourrait tout de même être bloquée par les partis d'opposition, conformément à la volonté d'une majorité de Japonais.

Le successeur de Shinzo Abe sera désigné au sein du grand parti de droite japonais, encore majoritaire, le 19 septembre prochain. L'actuel numéro deux de ce parti et ancien ministre des Affaires étrangères, Taro Aso, 66 ans, un nationaliste comme Shinzo Abe, est favori pour le remplacer.