Islam : les mises en garde de Valls

Le ministre de l'Intérieur participait jeudi à l'inauguration de la Grande mosquée de Strasbourg. © MAXPPP
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avec AFP , modifié à

Le ministre de l'Intérieur participait jeudi à l'inauguration de la Grande mosquée de Strasbourg.

Le contexte. Manuel Valls, le ministre de l'Intérieur, a participé jeudi à l'inauguration de la Grande mosquée de Strasbourg. L'occasion de délivrer quelques messages.

L'avertissement. "Je n'hésiterai pas à faire expulser ceux qui se réclament de l'islam et représentent une menace grave pour l'ordre public et qui, étrangers dans notre pays, ne respectent pas nos lois et nos valeurs". Il est signé du ministre de l'Intérieur, Manuel Valls, qui participait jeudi à l'inauguration de la Grande mosquée de Strasbourg.

Les explications. "Ceux qui sont sur notre territoire pour défier nos lois, pour s'en prendre aux fondements de notre société n'ont pas à y rester", a-t-il ajouté. "Le racisme, le fondamentalisme, ce n'est pas cela l'islam", a souligné Manuel Valls. "Pour être Français, ou pour vivre en France, nul besoin de renoncer à pratiquer sa foi ou de renier ses origines", a encore déclaré Manuel Valls.

Son horizon. Manuel Valls a également appelé les instances religieuses à mieux s'organiser, alors que le Conseil français du culte musulman (CFCM), instance représentative de l'islam de France mise en place par Nicolas Sarkozy en 2003, est en pleine désorganisation. "Il est temps que l'islam de France prenne pleinement ses responsabilités et s'organise pour traiter avec l'Etat les vrais problèmes : financement des lieux de culte, formation des imams et des aumôniers alors que l'islam radical prospère dans nos prisons, carrés confessionnels dans nos cimetières, gestion du pèlerinage à la Mecque. Mon horizon est clair : je veux des aumôniers français, des imams français formés et à terme des financements français", a-t-il affirmé.

La phrase d’apaisement. Le ministre a néanmoins insisté sur le fait que "l'islam a toute sa place en France car l'islam de France, c'est aussi la France".  Il a salué "la sagesse des responsables du culte musulman" qui avaient appelé leur communauté au calme et le "discernement, la maturité dont ont fait preuve les musulmans de France" après les affaires du film anti-islam et des caricatures de Mahomet.