Iran : les esclaves de l'inflation

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
La situation est explosive en Iran. En dehors de la crise nucléaire sur le plan international, le pays est étranglé par l'inflation. Les Iraniens sont obligés de travailler jusqu'à 17 ou 18 heures par jour pour subvenir à leurs besoins.

En six mois, les prix en Iran ont grimpé de 30%. L'inflation rend la vie des Iraniens impossible. Qu'ils soient ouvriers ou cadres, ils sont obligés d'accumuler plusieurs emplois et de travailler jusqu'à 17 ou 18 heures par jour pour subvenir à leurs besoins. Pour tenir le rythme, certains ont recours à la drogue. L'opium, vendu à bas prix, est un fléau dans ce pays limitrophe de l'Afghanistan, principal pays producteur de pavot. Cette crise économique et sociale est le résultat direct de la mauvaise gestion du régime en place. Et la situation pourrait encore s'aggraver dans les semaines et les mois à venir à cause de la hausse du prix de l'essence. Jeudi, la première phase d'un plan de rationnement de l'essence va être lancé afin de réaliser des économies d'énergies. Dans un premier temps, chaque voiture dépendant des services gouvernementaux aura droit à un maximum de 10 litres d'essence par jour. Le plan touchera ensuite les voitures privées, dont les conducteurs pourront acheter une certaine quantité d'essence au prix subventionné, mais aussi des quantités supplémentaires à un prix non subventionné. L' Iran, qui ne produit pas assez d'essence pour faire face à la consommation effrénée et à l'afflux de nouveaux véhicules sur les routes, a augmenté le prix de l'essence ordinaire de 800 rials (0,08 dollar) le litre, à 1.000 rials (0,11 dollar) le 22 mai dernier.