Irak : les troupes britanniques se retirent de Bassorah

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
La plus grande ville du sud de l'Irak, Bassorah, est désormais contrôlée uniquement par les troupes irakiennes. Les soldats britanniques, présents depuis mars 2003, se sont retirés dans une base arrière où ils doivent désormais former leurs homologues irakiens. Pour Gordon Brown, le premier ministre, ce retrait était prévu de longue date. Le nombre total de militaires britanniques en Irak doit passer de 5.500 à environ 5.000 d'ici la fin de l'année.

Selon Gordon Brown, l'armée britannique ne se retire pas brutalement mais revoit sa stratégie. Pour le premier ministre, ses troupes doivent désormais superviser les soldats irakiens, les entraîner et en dernier recours les assister. Première illustration de cette nouvelle mission : 500 hommes ont quitté dans la nuit de dimanche à lundi le centre de Bassorah, la grande ville du sud de l'Irak, pour se replier vers une base arrière, lieu d'entraînement des troupes irakiennes. Depuis leur départ, ce sont donc les commandant locaux qui ont repris le contrôle de Bassorah et notamment de son Palais qui est désormais considéré comme une zone interdite. Les soldats britanniques étaient installés depuis mars 2003 dans cette ville majoritairement chiite. "Il s'agit essentiellement de bouger d'une position où nous avions un rôle de combat dans quatre provinces et maintenant nous adoptons au fil du temps un rôle de supervision et cela signifie que nous sommes capables d'intervenir à nouveau, nous sommes capables de faire de la formation", a expliqué Gordon Brown. Le premier ministre britannique a parlé d'une opération "planifiée et organisée" et non d'une défaite. Mais les observateurs notent que Bassorah est aussi le théâtre de violents affrontements avec notamment les hommes du chef radical chiite Moqtada Sadr qui rendent le travail des soldats britanniques très difficiles. On dénombre 159 morts parmi les soldats britanniques depuis l'invasion de l'Irak en mars 2003. Au total, le nombre de militaires britanniques en Irak doit passer de 5.500 à environ 5.000 d'ici la fin de l'année. Ce retrait de Bassorah pourrait aussi constituer une première étape.