Irak : "Ali le chimique" condamné à mort

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Ali Hassan al-Madjid, bras droit et cousin de Saddam Hussein, a été condamné à mort par pendaison dimanche par le haut tribunal pénal irakien. Il était jugé pour génocide dans le cadre de l'opération "Anfal" en 1988 qui s'est soldée par le massacre de plus de 180.000 kurdes. L'ex-ministre de la défense Soultan Hachim a également été condamné à mort, de même qu'un ancien chef militaire.

Nouvelles condamnations à mort dans l'entourage de Saddam Hussein. Son cousin et bras droit, Ali Hassan al-Madjid, plus connu sous son surnom d'"Ali le Chimique" était jugé pour génocide, crimes de guerre et crimes contre l'humanité par le haut tribunal pénal irakien. A l'âge de 65 ans, il craignait le verdict du juge. Un verdict pourtant implacable puisqu'"Ali le Chimique" a été condamné à mort dimanche par pendaison pour son organisation dans l'opération "Anfal" ("Dépouilles de guerre"). Une action qu'il avait menée contre la minorité kurde en 1988, dans le nord de l'Irak. Des milliers de villages avaient été décrétés "zone interdite" avant d'être rasés et des milliers de personnes avaient été déportées. C'est l'utilisation du gaz moutarde et du gaz innervant contre les populations civiles qui avait contribué à forger le surnom d'"Ali le Chimique", partout considéré comme un être sans pitié. Ali Hassan al-Madjid était considéré comme un des principaux exécutants de la politique de Saddam Hussein contre les dissidents. Il avait également joué un rôle important dans la répression mise en oeuvre contre les chiites. Les charges retenues dans cette affaire contre Saddam Hussein se sont éteintes lorsque l'ancien "raïs" a été exécuté par pendaison le 30 décembre à la suite d'un premier procès pour meurtres de villageois chiites. L'ex-ministre de la défense Soultan Hachim a également été condamné à mort, de même qu'un ancien chef militaire. Deux autres prévenus ont été condamnés à la réclusion à perpétuité. Faute de preuve, l'ancien gouverneur de Mossoul a pour sa part été blanchi. Plusieurs responsables du gouvernement régional kurde ainsi que le vice-Premier ministre irakien, le Kurde Barham Salih, ont assisté de la galerie réservée au public à la lecture du verdict. Selon un témoin, ils ont manifesté dans le calme leur satisfaction.