Institutions: Bayrou veut changer l'orientation de la réforme

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
C'est dans un entretien au Figaro à paraître vendredi que François Bayrou l'affirme : il se "battra pour changer l'orientation" du projet Balladur sur la réforme des institutions. Selon Bayrou, ce projet accroît certaines "dérives de nos institutions". Il revient aussi sur la prochaine fondation du MoDem, qui sonne l'heure de " l'émancipation " pour sa famille politique. Le congrès fondateur du MoDem, qui se tiendra les 1er et 2 décembre à Paris après un congrès de l'UDF le 30 novembre, "sera un moment important", assure-t-il

"Je me battrai pour changer l'orientation" du projet Balladur sur la réforme des institutions. C'est ce que déclare François Bayrou dans un entretien à paraître vendredi dans Le Figaro.Car "il accentue un certain nombre de dérives de nos institutions et de leur pratique." A la question de savoir s'il votera le projet de réforme constitutionnelle, il répond : "en l'état, ce projet ne correspond pas aux attentes de ceux qui, de bonne foi, espéraient qu'on allait trouver un nouvel équilibre pour la vie politique française."

Pour François Bayrou, l'essentiel est de "libérer le Parlement de sa dépendance à l'égard de l'exécutif"."Or la proposition de coupler le premier tour des législatives avec le deuxième tour de la présidentielle accentue au contraire cette dépendance" et "renforcerait évidemment la bipolarisation", analyse l'ex-candidat à la présidentielle. "Et c'est artificiel: imaginons ce qui se serait passé si, en 2002, les législatives avaient eu lieu le jour du deuxième tour Chirac-Le Pen...", ajoute-t-il.

Jugeant "presque insultant" le projet de limiter à 20 sièges la dose de proportionnelle à l'Assemblée, il fustige l'idée d'une présélection des candidats à l'Elysée par un collège d'élus: "je prends le pari que les Français n'accepteront pas cette oligarchie". Quant à la possibilité pour le président de s'exprimer devant les assemblées, François Bayrou affirme : "cette adresse au Parlement ne me choque pas, à condition que les parlementaires, qui sont eux aussi des élus du peuple, puissent répondre et que le président les écoute".