Ingrid Betancourt "en bonne santé", Paris pour un accord humanitaire

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Administrator User , modifié à
Les autorités colombiennes ont affirmé lundi qu'Ingrid Betancourt, otage des FARC (Forces armées révolutionnaires) depuis le 23 février 2002, était "en bonne santé", selon des sources "crédibles". Paris a relevé "avec interêt" les déclarations sur l'état de santé de la Franco-Colombienne et plaidé à nouveau pour un accord humanitaire. Le président colombien Uribe, de son côté, ne semble pas vouloir changer de stratégie en tentant de libérer par la force les otages détenus par la guérilla marxiste.

Une nouvelle rassurante et une autre beaucoup moins à l'approche des cinq ans de détention d'Ingrid Betancourt. Si le gouvernement colombien a affirmé hier que l'otage franco-colombienne était "en bonne santé", il n'en demeure pas moins déterminé à libérer par la force les otages détenus par les FARC dans la jungle. Une méthode que le ministre français des affaires étrangères conteste. Dans une déclaration commune, Philippe Douste-Blazy et la Fédération internationale des comités de soutien à Ingrid Betancourt rappellent leur hostilité "à toute opération de sauvetage des otages par la force qui pourrait porter atteinte à leur sécurité". "Nous souhaitons que la libération de notre compatriote et des autres otages intervienne dans le cadre d'un accord humanitaire et restons en contact régulier avec les autorités colombiennes à ce propos", ajoutent-ils. La famille et les proches de l'ancienne candidate des Verts à la présidentielle, enlevée le 23 février 2002, ont exprimé la crainte que le gouvernement colombien ne tente de la faire libérer par la force après l'évasion début janvier d'un ancien ministre détenu depuis 2000 par les rebelles. Fernando Araujo, ex-ministre du Développement, a dit s'être échappé à la faveur d'une offensive de l'armée contre le camp où il était retenu captif. Le Quai d'Orsay souligne également avoir demandé "à plusieurs reprises une preuve de vie indiscutable des otages".