Infirmières bulgares : le chantage de Kadhafi ?

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Administrator User , modifié à
Le fils aîné du président libyen Mouammar Kadhafi a assuré que les cinq infirmières bulgares condamnées à mort auraient la vie sauve. En contrepartie, Seif el-Islam Kadhafi, en précisant qu'il ne s'agit pas d'un échange, demande la libération d'Abdel Basset Ali el-Megrahi, ancien directeur du centre d'études stratégiques de Tripoli emprisonné en Ecosse pour l'attentat de Lockerbie.

Le sort des infirmières bulgares et du médecin palestinien condamnés à mort en Libye pour avoir volontairement inoculé le virus du sida à 426 enfants est peut être sur le point d'être réglé. Dans une interview accordée à un journal bulgare, le fils aîné de Mouammar Kadhafi a assuré que les cinq infirmières et le docteur ne seraient pas exécutés. Seif el-Islam Kadhafi a précisé sa pensée en faisant allusion à un possible échange qui concernerait l'un des responsables de l'attentat contre le Boeing de Lockerbie (270 morts, 1988), qui est actuellement emprisonné en Ecosse. "Comme vous avez le droit de demander le retour de vos infirmières, nous avons le droit d'insister sur le retour d'al-Megrahi en Libye", a insisté le fils du dirigeant libyen. Sans parler directement d'un échange pur et simple, Seif el-Islam Kadhafi, président de la Fondation Kadhafi de bienfaisance, semble ainsi être envoyé en poisson pilote pour sonder l'opinion des dirigeants politiques de la communauté internationale. Enfin, Seif el-Islam s'est joint aux critiques sur les "condamnations inéquitables" assurant que "le tribunal a pris cette décision de façon absolument indépendante". "Nous aussi, nous étions choqués et surpris par le résultat", a-t-il affirmé, blâmant les enquêteurs. Une chose est sûre : l'espoir renaît pour les infirmières bulgares et le médecin palestinien, emprisonnés depuis 1999.