"Les mères qui tuent à la naissance tombent dans le droit commun" déplore Me Marc Morin, l'avocat de Jean-Louis Courjault, le mari de Véronique, mis en examen pour "complicité d'assassinat" et laissé en liberté. C'est lui qui avait découvert les deux bébés congelés à Séoul.
Mises en examen pour assassinat, en partant du principe que se sachant enceinte, il y a préméditation, ces mères encourent la perpétuité. "Jusqu'en 1994, elles bénéficiaient d'une minoration de peine", a précisé Me Morin.
Les défenseurs du couple souhaitent donc que soit réintroduite l'"infraction spécifique d'infanticide ou plutôt de néonaticide", qui a été supprimée en 1994. "La démarche est totalement différente. Les psychologues expliquent qu'on peut être enceinte physiquement et dans sa tête ne pas se considérer comme étant enceinte", argumente Me Morin.
Véronique Courjault a été mise en examen le 12 octobre 2006 pour l'"assassinats" de trois bébés, deux nés en septembre 2002 et décembre 2003 alors que le couple habitait Séoul, et un mis au monde clandestinement au cours de l'été 1999 en France.