Hollande : "la France marchera sur ses deux jambes"

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Le premier secrétaire du PS a fait une déclaration peu après 20 heures. Il a estimé que le vote au second tour "a corrigé la tendance de ce qui s'était dessiné au premier tour". "La France marchera sur ses deux jambes : une majorité et une opposition". François Hollande a aussi confirmé qu'il comptait rester à la tête de son parti jusqu'en 2008. Marie-George Buffet, secrétaire nationale du PCF, s'est réjouie du "très beau résultat" de son parti.

François Hollande s'est félicité du résultat de la gauche au second tour des élections législatives qui a prouvé, selon le premier secrétaire du Parti socialiste, que les Français avaient voulu "corriger" la tendance qui s'était dessinée à la présidenitelle. Le PS aura un "groupe parlementaire d'au moins 200 députés soit 25% de plus qu'en 2002", a-t-il dit lors d'une brève allocution au siège de son parti. "La vague bleue annoncée qui devait déferler n'a donc pas eu lieu. Il y aura, et c'est tant mieux, de la diversité et du pluralisme (...) La France marchera sur ses deux jambes : une majorité car il y a une majorité - et je la reconnais - et une opposition", a-t-il ajouté. Ségolène Royal, qui ne se représentait pas elle-même à l'Assemblée nationale, a aussi fait une brève déclaration peu après 20 heures à Melle. "Entre les deux tours, il y a eu une prise de conscience", a déclaré l'ancienne candidate à l'élection présidentielle. "Les Françaises et les Français attendent de nous de continuer le travail d'imagination pour répondre aux défis de ce siècle" entamé pendant la course à l'Elysée, a estimé la présidente de la région Poitou-Charentes, au côté de Delphine Batho qui a été élue dans son fief dimanche. Ségolène Royal a aussi fixé sa feuille de route à l'opposition pour la législature à venir. Elle a identifié quatre thèmes de travail : le travail pour tous, la lutte contre le réchauffement climatique, l'invention de nouvelles relations Nord-Sud et la diminution de la dette - un thème cher à l'électorat centriste. Bertrand Delanoë a estimé que le résultat répondait à un équilibre souhaité par les Français et a appelé de ses voeux l'unité au sein de l'opposition. "Je crois que cela nous crée des devoirs", a estimé Bertrand Delanoë, appelant à "une opposition honnête intellectuellement, qui ne pratique pas le tout ou rien". "Cela ne nous dispense pas d'un devoir d'unité", a poursuivi le maire de Paris qui invite à "faire un travail en profondeur". Laurent Fabius a lui salué le "rebond spectaculaire" du PS et de la gauche. De son côté, Dominique Strauss-Kahn a déclaré que les Français ont sanctionné les projets du gouvernement en votant plus largement que prévu pour la gauche. Le combat commence", a-t-il estimé. L'ancien ministre de l'Economie a en outre jugé que "le moment est venu d'adapter le Parti socialiste au monde d'aujourd'hui, à la fois sur les idées mais aussi sur les hommes et les femmes". Elisabeth Guigou a elle déclaré que "les Françaises et les Français n'avaient pas voulu donner tous les pouvoirs à Nicolas Sarkozy", à l'issue du second tour des législatives. Manuel Valls a lui déclaré que le résultat du second tour impose "une immense exigence de renouvellement" au PS. Claude Bartolone a estimé lui aussi qu'il fallait "lancer la rénovation du Parti socialiste" et "tirer les leçons de cette troisième défaite".Marie-George Buffet, secrétaire nationale du Parti communiste français, s'est réjouie du "très beau résultat" pour son parti. Dans un communiqué, la Ligue communiste révolutionnaire (LCR) a estimé que les résultats du second tour des élections législatives constituent un "premier avertissement au gouvernement". Visiblement, l'annonce des premières attaques sociales du gouvernement, notamment la TVA sociale et la franchise médicale, ont poussé de nombreux électeurs à donner un premier avertissement au gouvernement en votant en plus grand nombre contre les candidats de (Nicolas) Sarkozy", ajoute la LCR.