Hollande évoque un remaniement

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INFO PARIS MATCH. Un an après son élection, François Hollande a accepté de revenir sur ses douze premiers mois de mandat et ses projets, dans une interview accordée à Paris Match. Le président de la République assure notamment qu'un remaniement ministériel viendra "en son temps", soulignant que "personne n'est protégé dans le gouvernement". "Un jour, des choix et aménagements auront à être faits. Mais j'ai besoin de tous", explique le chef de l'Etat dans l'hebdomadaire à paraître mercredi.

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François Hollande confirme aussi qu'il entend recourir davantage aux ordonnances. "C’est une grande leçon de la première année de mon quinquennat. Le temps des processus législatifs et réglementaires n’est plus adapté au temps de la vie des Français et aux exigences des entreprises. Il faut aller plus vite", explique François Hollande.

Concernant sa cote de popularité au plus bas dans les sondages - jamais un président n'a enregistré un tel score à la même époque sous la Veme République - le chef de l'Etat assume sa posture. Il comprend la morosité des Français au terme de sa première année de mandat, mais reste persuadé qu'il est sur le bon chemin. "Comment s’étonner que, au bout d’un an, les Français doutent, s’interrogent et s’impatientent alors que les résultats ne sont pas encore là et ne pourront pas l’être avant la fin de cette année, lorsque – je le maintiens – la courbe du chômage va s’inverser ?", estime François Hollande.

Dans un contexte de crise multiforme particulièrement difficile à gérer, François Hollande considère enfin les critiques peu justifiées. "Qu’ai-je fait depuis un an? J’ai convaincu nos partenaires européens de donner plus d’importance à la croissance, j’ai engagé le pacte de compétitivité, j’ai réformé le marché du travail grâce à l’accord entre les partenaires sociaux, j’ai imposé la transparence avec la publication des patrimoines par les ministres eux-mêmes, j’ai retiré, comme je l’avais promis, les forces d'Afghanistan avant le terme fixé, j’ai décidé d’intervenir au Mali, non seulement pour sauver un pays ami mais aussi toute l’Afrique de l’Ouest", rappelle-t-il.