Hausse des carburants : le gouvernement refuse de baisser les taxes

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
La ministre de l'Economie et des Finances, Christine Lagarde, ne compte pas baisser les taxes sur le carburant pour compenser l'envolée des prix pétroliers. Dans un entretien au journal Le Parisien, elle encourage les Français à changer leur mode de vie et à recourir, par exemple, à la bicyclette. Lundi matin, sur Europe 1, elle a annoncé qu'elle allait convoquer les sociétés pétrolières à Bercy pour leur demander de s'engager à "lisser" les hausses des prix des carburants.

"Il n'y a aucune raison que le pétrole baisse", a estimé lundi Christine Lagarde sur Europe 1, qui rencontrera les grands groupes pétroliers pour évoquer avec eux les prix à la consommation.Ces groupes "ont pris des engagements" en matière d'investissement, de modération de marges et de lissage de marges, a rappelé la ministre de l'Economie. "Je veux évoquer avec eux la manière dont ils remplissent leurs engagements et la manière dont ils entendent les poursuivre et les développer", a-t-elle ajouté. "Il faut un phénomène de lissage et pas d'anticipation de hausse, pas de gonflement des marges, cela serait intolérable et je m'y opposerais formellement", a-t-elle poursuivi, évoquant une "situation douloureuse pour de nombreux Français, notamment dans le secteur de la pêche et de l'agriculture".

"Non", le gouvernement n'envisage pas de modifier les taxes prélevées par l'Etat sur le carburant, d'autant plus qu'"on n'est pas aux prix maximum atteints l'été dernier", avait d'ores et déjà déclaré dimanche sans appel la ministre de l'Economie et des Finances, Christine Lagarde dans le Parisien. "Nous évoluons avec des contraintes budgétaires qui ne nous permettent pas d'écraser les sources de revenus pour le budget de l'Etat", a-t-elle justifié.

Sur fond de grogne des professionnels touchés par la hausse et face à l'inquiétude des particuliers, la ministre se contente d'inciter les Français à modifier leur comportement en roulant moins vite ou en prenant leur bicyclette. Le "gel" sur le prix du gaz annoncé en juin est en revanche maintenu, annonce la ministre qui fait remarquer que le prix du gaz est indexé sur le prix du pétrole.