Guyane : les deux miraculés de la jungle

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Administrator User , modifié à
Guilhem Nayral et Loïc Pillois, les deux randonneurs français de 34 ans disparus depuis la mi-février dans la forêt guyanaise, sont sains et saufs. L'un d'eux est réapparu jeudi, près de Saül d'un petit village du centre du territoire. Le second n'avait pas réussi à le suivre mais a été retrouvé par les secours grâce aux indications de son compagnon.

Ils sont vivants. Guilhem Nayral et Loïc Pillois, les deux randonneurs français de 34 ans, qui avaient disparu dans la jungle guyanaise en février dernier ont été retrouvés jeudi. Affaiblis, ils sont actuellement hospitalisés à Cayenne. Dans un premier temps, Loïc Pïllois a été repéré près de Saül, une commune isolée dans l'intérieur du département, à trois quarts d'heure d'avion du littoral. Il a indiqué que son compagnon de randonnée était au sud de Saül, blessé et immobilisé. Trois hélicoptères ont été mobilisés pour le retrouver et ont fini par le localiser. Pour survivre pendant 52 jours dans la forêt guyanaise en pleine saison des pluies, les deux randonneurs ont dû "manger des graines de palmier, des insectes, des grenouilles, des mygales, des tortues et des serpents", a témoigné Loïc Pillois. "On a attendu trois semaines au même endroit, on entendait des hélicoptères passer, et on se disait qu'il fallait qu'on se fasse voir. Donc on a abattu des arbres pour faire du feu", a continué Loïc. "Finalement, au bout de trois semaines, on a repris la marche, à raison de trois heures par jour. Il a tellement plu qu'on a eu beaucoup de mal, avec les marais, les montées et les descentes", a raconté le miraculé. "Et puis finalement, on a fini par s'arrêter car Guilhem commençait à avoir mal. Et comme on entendait l'avion qui venait à Saül, je me suis dit : on est à un jour ou deux de marche, donc je vais rallier Saül seul et puis je vais appeler l'hélicoptère", a-t-il expliqué. Les deux marcheurs avaient été déposés le 13 février par la pirogue d'une agence locale de tourisme au saut Grand Kanory, sur le fleuve Approuague, pour rallier, sans GPS, le village de Saül, situé à une centaine de kilomètres de là. Les deux hommes devaient revenir à Cayenne le 26 février et reprendre le travail le 1er mars en métropole. Une trentaine de gendarmes et militaires avaient mené des recherches en forêt pendant trois semaines avant de revenir à un dispositif plus réduit à Saül depuis dix jours, ce qui avait provoqué la colère des familles.