Guaino : "la gauche morale est morte"

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L'ex-conseiller de Nicolas Sarkozy a qualifié l'affaire Cahuzac "d'affaire d'Etat".

Pour le député UMP des Yvelines, invité de l'émission "PolitiqueS" de Serge Moati en partenariat avec Europe 1 et Dailymotion, l'affaire Cahuzac est "une affaire personnelle, mais c'est aussi une affaire d'Etat [...] ça vient aggraver une crise morale déjà très grave". Pour autant, un remaniement ministériel demandé même jusque dans les rangs des députés de la majorité, Henri Guaino estime que c'est inutile : "On va pas changer de gouvernement juste pour répondre à la faute de M. Cahuzac !" Ce qu'il faut, selon lui, c'est changer la politique du gouvernement.

 
Interrogé sur l'ignorance du chef de l'Etat et de Jean-Marc Ayrault, Henri Guaino met directement en cause la parole du président de la République : "Quand on a été premier secrétaire du PS pendant dix ans, on sait tout sur tout le monde", tranche l'ancien conseiller spécial de Nicolas Sarkozy. "On ne peut pas me faire croire que personne ne savait qui était Monsieur Cahuzac. C'est un peu comme l'affaire DSK, beaucoup de gens savaient des choses [...] On savait quelle était sa façon de vivre", résume Henri Guaino. Quant aux éventuelles leçons de morale de la gauche, qui défendait une "République irréprochable" pendant la campagne présidentielle, Henri Guaino ironise : "On a eu Strauss-Kahn on a Cahuzac tout ça n’est pas neutre : la gauche morale est morte", tranche-t-il.Même ton catastrophiste pour Marielle de Sarnez, députée européenne et vice-présidente du Mouvement démocrate : "C'est terrible, c'est très triste pour mon pays", dit-elle, rappelant que "si les affaires n'avaient touché que la gauche depuis 30 ans ça se saurait. Elles ont touché droite et gauche."

Seule solution, pour elle et pour François Bayrou, un "référendum sur la moralisation de la vie publique", qu'elle appelle de ses vœux. Enfin, interrogée sur les élections municipales à Paris où elle est "presque" candidate, Marielle de Sarnez estime que le duel "partisan" affiché par Nathalie Kosciusko-Morizet et Anne Hidalgo est "à côté de la plaque". "Les Parisiens ont d'autres préoccupations", termine-t-elle.