Grève : les syndicats de la SNCF accordent un délai au gouvernement

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Les huit fédérations syndicales de cheminots, réunies lundi après-midi, ont choisi de repousser au 31 octobre la décision sur les suites à donner au mouvement de protestation contre la réforme des régimes spéciaux de retraite. En attendant une réponse du gouvernement. En attendant peut-être aussi de voir l'ampleur de la mobilisation de la fonction publique qui a annoncé, de son côté, une grève le 20 novembre.

Pas de grève reconductible dans l'immédiat à la SNCF. Réunies lundi, les huit fédérations de cheminots y compris FO et Sud-Rail ont préféré tempérer après le mouvement très suivi de jeudi 18 octobre. Les syndicats ont choisi de remettre au 31 octobre une décision sur l'éventuelle poursuite du mouvement de protestation. Ce délai doit permettre, selon les syndicats, au gouvernement d'apporter des réponses aux doléances sur la question des régimes spéciaux de retraite.

"Si le cadrage gouvernemental national n'est pas revu", les fédérations de cheminots "se sont engagées à décider d'un mouvement de grève qui pourrait être reconductible à la mi-novembre", selon une déclaration commune lue par le secrétaire général de la CGT-cheminots, Didier Le Reste, à l'issue d'une réunion qui a duré plus de trois heures. Le but des syndicats est de conserver ainsi un front syndical uni pour ne pas perdre la position de force acquise le 18 octobre. Ce temps-mort est aussi peut-être destiné à attendre une mobilisation plus large dans la société.

Car du côté de la fonction publique, ce sont sept fédérations de fonctionnaires (CGT, CFDT, FO, FSU, Unsa, Solidaires et CFTC) qui ont appelé à la grève le 20 novembre prochain. Le mot d'ordre comprend les "salaires, l'emploi et le service public". Un slogan assez large pour éventuellement permettre aux syndicats de cheminots de s'y joindre. La date du 20 novembre correspond au jour du vote du budget 2008 à l'Assemblée nationale.