Grève à PSA Aulnay-sous-Bois : le mouvement divise

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Force ouvrière a dénoncé le mouvement de grève mené depuis un mois et demi par une minorité de salariés de PSA à Aulnay-sous-Bois, en Seine-Saint-Denis. Le syndicat parle d"une "contestation marginale". Les grévistes demandent notamment une augmentation de 300 euros.

Force ouvrière (FO) a dénoncé le mouvement de grève mené depuis un mois et demi par une minorité de salariés de PSA à Aulnay-sous-Bois, en Seine-Saint-Denis. Le syndicat parle d"une "contestation marginale" à l'approche des échéances électorales. Les grévistes demandent notamment une augmentation de 300 euros. "Je mets en garde les salariés d'Aulnay, dont 80% sont non-grévistes. A FO, on ne peut pas admettre qu'un groupuscule d'extrême-gauche mette à mal l'entreprise", a indiqué Alain Seften, délégué central de FO chez PSA. Il craint que ce mouvement de grève ne dissuade les patrons d'investir en Seine-Saint-Denis. Le Conseil général de Seine-Saint-Denis avait voté en début de semaine "une aide exceptionnelle" de 20.000 euros aux salariés de PSA Peugeot-Citroën d'Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis) en grève depuis le 28 février. Cette aide sera versée sous forme d'aides sociales aux familles des grévistes via une association, "Entraide solidarité Salarié 93 et Famille". Le Conseil général avait voulu "affirmer sa solidarité avec les familles des salariés" et cette solidarité devait être "comprise par la direction de l'entreprise comme une forte exigence de vraies négociations sur les salaires et le recul de la précarité". Des syndicats avaient de leur côté commencé dès lundi à distribuer des chèques de solidarité, en général de 200 euros, aux grévistes. Ces syndicats partagaient ainsi les 94.000 euros de dons recueillis depuis le début du conflit auprès de salariés solidaires. Quelque 400 ouvriers sont en grève, sur 4.500 salariés. Ils réclament notamment une augmentation de salaire de 300 euros et le départ en préretraite des plus de 55 ans. Les grévistes avaient été reçu lundi par la direction mais cette réunion ne les avait pas satisfaits. La direction refusait de négocier sur les salaires, selon Jean-Pierre Mercier, délégué CGT, qui notait cependant "un changement de ton" de la direction de l'usine. PSA aurait toutefois proposé aux grévistes une prime exceptionnelle de 50 euros, la réduction de 50% du prix du transport en bus collectif jusqu'à l'usine, une compensation en jour de repos de deux samedis travaillés sur quatre et le paiement d'une journée de grève.