Greenpeace occupe la centrale de Belleville-sur-Loire

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Administrator User , modifié à
Douze militants de Greenpeace ont pénétré mardi dans la centrale nucléaire de Belleville-sur-Loire, dans le Cher. Ils protestent contre la construction du nouveau réacteur EPR à Flamanville, dans la Manche.

Douze militants de Greenpeace se sont arrimés sur une des deux tours de refroidissement de la centrale nucléaire de Belleville-sur-Loire, ce matin dans le Cher. Leur objectif était d'inscrire "des slogans d'opposition à la construction de l'EPR", le réacteur nucléaire de troisième génération, selon Yannick Rousselet, chargé de campagne nucléaire à Greenpeace. Le site de Belleville-sur-Loire a été choisi, "parce qu'il est situé au coeur de la France et que tout le monde est concerné par le projet EPR". Le préfet du Cher, le procureur de la République de Bourges et le commandement du groupement de gendarmerie du Cher se sont rendus sur place pour évaluer la mise en oeuvre d'une opération de délogement. Les salariés suivent les opérations sans que celles-ci ne perturbent le fonctionnement de la centrale. "Nous regrettons ce genre d'actions qui mettent à mal l'image du nucléaire, la seule énergie qui puisse, aujourd'hui, répondre aux besoins des populations", a réagi Jean-Charles Perray, secrétaire général de la section syndicale CGT de la centrale. Dans un communiqué, Greenpeace souligne que "le projet de réacteur nucléaire EPR a été décidé sans véritable débat démocratique". "La France n'en a pas besoin pour satisfaire sa consommation d'énergie et des études démontrent qu'une fois construit, l'EPR sera le réacteur le plus dangereux au monde", ajoute Frédéric Mariller, chargé de la campagne nucléaire de Greenpeace France. L'organisation demande au gouvernement de ne pas signer "dans la précipitation électorale" le décret d'autorisation de la construction de l'EPR, actuellement sur les bureaux des ministres de l'Economie, de l'Industrie et de l'Ecologie. La construction de l'EPR doit débuter cette année pour une entrée en service prévue par EDF en 2012 et un investissement évalué à 3,3 milliards d'euros.