Grand Paris : le PS lance l'attaque

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Le projet de loi sur le Grand Paris est examiné à l'Assemblée Nationale depuis mardi, dans un climat houleux.

Le groupe PS à l'Assemblée a ironisé mardi, quelques heures avant que ne s'engage le débat parlementaire, sur le projet de loi sur le Grand Paris, "plus proche du baron Haussmann que de la modernité", auquel il s'oppose "en l'état" tout en y voyant une "bonne idée".

Le député-maire de Cachan (Val-de-Marne), Jean-Yves Le Bouillonnec a fait un lien entre le Grand Paris, la suppression de la taxe professionnelle et le remodelage des collectivités locales pour dénoncer "un retour en arrière par rapport à la décentralisation". Sur le fond, il a dénoncé "une faute préalable" : "il est inimaginable que l'on conçoive une métropole de 2020-2030 en commençant par dessiner un réseau de transports. On commence par l'activité économique, l'emploi, le logement, le cadre de vie, la culture".

Le député et président du conseil général de Seine-Saint-Denis, Claude Bartolone (PS), a jugé que l'on est "parti d'une très belle idée portée par les architectes qui est en train d'aboutir à un projet riquiqui". "Je pense que Christian Blanc a fait une erreur", a-t-il ajouté. "Il s'est trop réfugié dans le secret. Au départ, il avait la possibilité d'associer tous les élus, les forces vives à ce formidable chantier" et puis, "peut-être parce qu'il s'est senti protégé par le président de la République, il s'est refermé sur son ministère". "Du coup, j'ai vu disparaître le grand ministre qu'il aurait pu être pour voir réapparaître le préfet qu'il a été", a déploré Claude Bartolone.

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