Gordon Brown prône la rupture et l'ouverture

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Gordon Brown a été nommé officiellement Premier ministre mercredi en milieu d'après-midi par la reine Elizabeth II. Un travailliste succède donc à un autre travailliste à la tête de la Grande-Bretagne. Tony Blair a été nommé pour sa part émissaire du Quartette pour le Proche-Orient. Dès son arrivée au pouvoir, Gordon Brown a tenu à se démarquer du style de son prédécesseur. Il a nommé David Miliband aux Affaires étrangères, Jack Straw à la Justice et Alistair Darling aux Finances.

Le nouveau Premier ministre britannique veut clairement marquer sa différence avec son prédécesseur Tony Blair. Gordon Brown a souligné dès sa prise de fonction que son pays avait besoin de changement, ce qui peut surprendre quand on sait qu'il a lui-même occupé le poste de ministre des Finances durant les dix dernières années. Le style Gordon Brown rappelle un peu Nicolas Sarkozy... D'autant que le nouveau Premier ministre britannique se fait le chantre de l'ouverture. Il veut "en finir avec la vieille politique" et veut "aller au-delà des intérêts partisans étroits". En arrivant au 10 Downing Street, il a promis de créer "un nouveau gouvernement avec de nouvelles priorités". Ceci a été concrétisé jeudi après-midi avec les nominations notamment de David Miliband comme ministre des Affaires étrangères, de Jack Straw comme ministre de la Justice et d'Alistair Darling au poste de ministre des Finances. Mercredi, Tony Blair et Gordon Brown ont trouvé les mêmes étapes sur leur chemin mais pas aux mêmes heures, du palais de Westminster et 10 Downing Street. Entre l'ancien et le nouveau Premier ministre, le chassé-croisé a duré toute la journée. Au final, c'est un Ecossais de 56 ans plutôt discret mais habitué à gérer les dossiers les plus importants au ministère des Finances qui succède à "Sunny Tony", Tony le flamboyant, le plus jeune Premier ministre qu'ait connu la Grande-Bretagne. Le parti travailliste reste à la tête du pays en attendant les prochaines élections législatives prévues en 2009. Après dix années au pouvoir, Tony Blair a ouvert le bal mercredi matin en quittant sa résidence officielle pour se rendre à la chambre des Communes à midi où il a répondu une dernière fois aux questions des députés. Sur sa route, il a croisé des familles de soldats morts en Irak, venues lui dire au revoir à leur façon. Une manière de rappeler que le bilan notamment économique plutôt positif de Tony Blair a été entaché par cette intervention armée très critiquée. L'ancien Premier ministre s'est juste dit "profondément désolé" pour les dangers encourus par les soldats mais sans renier sa politique.