Gensac-sur-Garonne sous le choc

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Administrator User , modifié à
Le village de Gensac-sur-Garonne, près de Toulouse, est sous le choc après la mort d'un gendarme du GIGN tué par un forcené retranché chez lui. Apparemment le retraité de 66 ans a tiré plus de dix fois. Nicolas Sarkozy et Michèle Alliot-Marie se sont rendus samedi à Toulouse pour se recueillir auprès de la dépouille du militaire.

Pourquoi? C'est la question que se posent tous les habitants de Gensac-sur-Garonne. Ce petit village, situé en Haute-Garonne, près de Toulouse est en émoi après qu'un retraité de 66 ans ait tué un gendarme du GIGN et blessé deux autres militaires, dont un gravement. Les 350 habitants ne comprennent pas comment André Roubi en est arrivé à cette extrémité. Vendredi, il a d'abord tiré sur la voiture de sa concubine, qui apparemment voulait le quitter, il a ensuite fait feu sur une patrouille de deux gendarmes, avant de s'attaquer au GIGN. Il s'était retranché dans sa maison, à la sortie du village. "Il a tiré plus de 10 fois et n'a jamais répondu aux tentatives de négociations", a déclaré hier le procureur de la République Toulouse. Bilan : Frédéric Mortier, un gendarme de l'unité d'élite est décédé au cours de l'opération, et deux de ses collègues ont été blessés, dont un gravement. C'est le second gendarme tué en opération depuis la création de cette unité d'élite, en 1974. Le ministre de l'Intérieur, Nicolas Sarkozy, et la ministre de la Défense, Michèle Alliot-Marie, se sont rendus à Toulouse samedi en fin de matinée. Arrivés aux alentours de 11h, ils ont été accueillis par le ministre des Affaires Etrangères, Philippe Douste-Blazy, sur place depuis vendredi. Dans un premier temps, ils se sont recueillis auprès de la dépouille du gendarme du GIGN. Nicolas Sarkozy et Michèle Alliot-Marie se sont ensuite rendus à l'hôpital de Rangueil, auprès des deux autres gendarmes blessés dans cette même intervention. "C'est l'occasion de rendre hommage au travail remarquable du GIGN et au-delà de toutes les forces, de la gendarmerie et de la police", a déclaré Nicolas Sarkozy. Maitrisé et interpellé, le forcené a été placé en garde à vue. Il avait des antécédents psychiatriques. Il est passible de poursuite devant la cour d'assise, notamment pour assassinat.