Frédéric Mitterrand à la rescousse d'Orelsan

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
"Rimbaud a écrit des choses bien plus violentes", juge le ministre de la Culture, après la déprogrammation du chanteur des Francofolies.

La réponse ne s'est pas faite attendre : Frédéric Mitterrand, le ministre de la Culture, a pris, mardi, la défense du rappeur Orelsan, déprogrammé des Francofolies de La Rochelle au prix d'une vive polémique, un jour après que l'artiste a affirmé, sur Europe 1, vouloir "rencontrer" le nouveau ministre.

"Je trouve toute cette polémique tout à fait ridicule", a expliqué le ministre de la Culture. "Orelsan exprime le dépit amoureux, avec des termes qui ne sont pas les miens, moi je ne parle pas exactement la même langue, mais il a tout à fait le droit de l'exprimer."

L'artiste fait l'objet depuis fin mars d'une polémique, née de la diffusion sur internet du clip "Sale pute" (vous devez posséder un compte sur Dailymotion pour voir le clip). Orelsan ne joue plus cette chanson sur scène, et elle ne figure sur aucun de ses albums.

"Je ne trouve rien de choquant ni de répréhensible à la manière dont [Orelsan] chante" le dépit amoureux, renchérit Frédéric Mitterrand, en ajoutant que "Rimbaud a écrit des choses bien plus violentes et qui sont devenues des classiques". Orelsan "a le droit tout à fait légitime de composer sa chanson et de la chanter où il veut", a encore dit le ministre de la Culture.

Interrogé par L'Express.fr en marge des Francofolies, il y a quelques jours, le ministre de la Culture ne s'était pas engagé de la sorte, répondant "Je connais pas" Orelsan aux journalistes qui l'interrogeaient sur le sujet.

Ségolène Royal, la présidente de la région Poitou-Charentes, où se déroule le festival, a affirmé, mardi, n'avoir exercé aucun chantage pour obtenir la déprogrammation du chanteur, tout en expliquant en être "satisfaite". L'ex-candidate à la présidentielle avait été accusée par le fondateur du festival, Jean-Louis Foulquier, d'être à l'origine de l'annulation de la prestation du chanteur par un "chantage aux subventions".