Franska : la colère des défenseurs de l'ours

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
L'autopsie de l'ourse slovène Franska, tuée jeudi près de Lourdes, après avoir été percutée par deux véhicules, a confirmé que la mort de ce plantigrade "a une origine accidentelle". Elle a aussi révélé que l'ourse avait été atteinte il y a un mois environ de plusieurs dizaines de plombs. Trois associations de défense des ours appelle l'Etat à "rétablir l'état de droit".

L'autopsie de Franska a confirmé lundi sa mort accidentelle jeudi près de Lourdes mais aussi révélé qu'elle avait été atteinte il y a un mois environ de plusieurs dizaines de plombs de petit calibre. Cette nouvelle met en colère les associations de défense des animaux qui ne sont pas par ailleurs pas complètement étonnées. Elles mettent en cause très clairement les éleveurs pyrénéens qui s'opposent depuis des années à la réintroduction du plantigrade. Elles ont ansi appelé lundi le gouvernement à "rétablir l'état de droit dans les Pyrénées". "Nous en appelons au gouvernement pour rétablir l'état de droit dans les Pyrénées et faire respecter la loi et la décision de restaurer une population d'ours dans les Pyrénées", déclarent dans un communiqué commun les associations Pays de l'ours - Adet de Midi-Pyrénées, Ferus et le Fonds mondial pour la nature WWF. L'une des associations a par ailleurs déposé une plainte visant "tous les participants aux battues ayant eu lieu en 2007" contre Franska. L'association avait déjà déposé plainte en août 2006 "contre les battues d'effarouchement" de Franska. "Il serait inacceptable que l'on recule sur ce dossier emblématique de la protection de la biodiversité en France sous la pression de quelques délinquants violents. La seule réponse possible est le remplacement automatique par deux individus de tout ours retrouvé mort suite à des actions illégales d'opposants", estiment les associations. Introduite au printemps 2006 dans les Pyrénées, en même temps que quatre autres ours slovènes, Franska avait attaqué depuis plusieurs troupeaux, tuant près de 150 brebis et attisant le mécontentement des éleveurs et des élus de la région, qui demandaient sa capture et son retrait des Pyrénées.