François Hollande tient bon à la tête du PS

  • Copié
Rédaction Europe1.fr , modifié à
François Hollande réfute l'idée d'une accélération du calendrier interne du Parti socialiste et juge normal que Ségolène Royal présente une motion lors du prochain congrès du parti, prévu en 2008. Si le tsunami annoncé en faveur de la droite à l'Assemblée n'a pas eu lieu, la gauche a tout de même perdu les élections. Des responsables socialistes, tels Julien Dray ou Manuel Valls, prônent pour leur part ouvertement la reconstruction.

La question du leadership est plus que jamais d'actualité au Parti socialiste après l'échec de la longue session électorale qui s'achève. François Hollande, le premier secrétaire du PS, qui ne briguera pas de nouveau mandat, a déclaré qu'il n'était pas candidat au poste de président du groupe socialiste à l'Assemblée nationale ni à celui de président de la commission des Finances que Nicolas Sarkozy veut confier à un membre de l'opposition. Dans un entretien publié par Le Monde, il expose son projet de créer un "grand parti qui irait de la gauche jusqu'au centre" et confirme son intention de rester à la barre jusqu'au congrès."Je suis élu par les militants pour aller au terme de mon mandat. Seul un congrès peut défaire ce qu'un autre a fait. Toute autre formule serait du bricolage", estime-t-il. "Le coup de jeune" souhaité ne serait alors qu'un "coup de vieux", ajoute François Hollande, qui se défend de vouloir "empêcher quiconque de prendre le parti" et notamment pas la nouvelle génération socialiste des moins de 35 ans. François Hollande avait annoncé son intention de "respecter les échéances et les rythmes" du PS. De toutes façons, a-t-il souligné, la bataille de succession n'est pas ouverte. "Nous avons besoin de quoi au Parti socialiste ? Non pas encore d'une bataille de leadership ou la désignation de l'une ou de l'un d'entre nous. Ça viendra. Nous avons besoin de tout comprendre, de tout regarder, de tout réfléchir et, je l'espère, demain de proposer une nouvelle donne aux Français", a-t-il dit. Son directeur de cabinet, Stéphane Le Foll, a déclaré que François Hollande présenterait un calendrier samedi lors de la réunion du Conseil national, le parlement du parti. La réunion sera l'occasion de commencer "l'analyse de ce cycle électoral" qui s'achève, a dit le député européen à la presse. Dans Le Monde, François Hollande évoque un calendrier allant jusqu'en 2012, comportant, après l'université d'été de La Rochelle qui doit se tenir à la fin d'août "des conventions thématiques ou des états généraux" avant des "assises de la gauche qui nous permettront de préparer les municipales". Le congrès, seule instance habilitée à changer la ligne politique du parti, doit venir "après un processus de rénovation qui va avoir lieu" et après les élections municipales, a-t-il expliqué sur sans donner plus de détails. La date initiale était fixée à novembre 2008. Chez certains ténors du PS, l'heure est à la reconstruction. Lundi matin sur Europe 1, l'ex-porte-parole de Ségolène Royal a réclamé un "droit d'inventaire" au sein du parti socialiste. "Il ne faudrait pas que ce résultat serve à nouveau d'alibi pour que rien ne bouge au Parti socialiste", estime député de l'Essonne. Le calendrier doit être un calendrier collectif mais il ne peut pas être renvoyé aux calendes grecques". Même tonalité chez le député-maire d'Evry Manuel Valls qui souhaite un "renouvellement" et une "rénovation" du PS.