François Hollande : le père Noël n'a plus rien dans sa hotte

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Après l'intervention télévisée du chef de l'Etat jeudi soir, les réactions à ses propositions sont mitigées. Les syndicats disent " rester sur leur faim ", alors que le patronat est dans l'ensemble satisfait des annonces de Nicolas Sarkozy.

Nicolas Sarkozy "n'a pas pris en compte" les "exigences des salariés en matière de pouvoir d'achat", a déclaré la CGT, après le passage télévisé du chef de l'Etat. Le syndicat estime que les employés devront "aller chercher leurs augmentations de salaires eux-mêmes par leur mobilisation". L'organisation fait allusion aux propositions du président de "monétarisation des RTT". Le président de la CFTC, Jacques Voisin, a indiqué qu'il "restait sur sa faim" à l'issue de l'intervention de Nicolas Sarkozy, notamment en matière de maîtrise des dépenses contraintes. Même sentiment de Fo, qui déplore l'absence de mesures concrètes et immédiates.

Son de cloche différent au patronat. Beaucoup de chefs d'entreprise "se sont sentis soutenus" par Nicolas Sarkozy a estimé le Medef, qui accueille avec "beaucoup d'intérêt et d'espoir" la proposition du président de "remise en cause des 35 heures sous réserve d'un accord d'entreprise sur les salaires". L'organisation patronale a également déclaré qu'il "participera à la Conférence tripartite de définition de l'agenda social 2008" annoncée pour la mi-décembre par le président.

Le premier secrétaire du PS a estimé vendredi sur Europe 1 que Nicolas Sarkozy avait joué "le père Noël" qui n'a "plus rien dans sa hotte. François Hollande s'est toutefois réjoui de voir qu'une mesure comme "l'indexation des loyers sur le coût de la vie" proposée par le PS ait été reprise.

Quant à François Bayrou, fondateur du MoDem, il a estimé que Nicolas Sarkozy avait été "un peu répétitif" mais "pas mal" lors de sa prestation télévisée, dans un entretien à Aujourd'hui en France/Le Parisien publié vendredi. Pour le député béarnais et candidat à la mairie de Pau, "que l'on puisse échanger des RTT contre du salaire ou que l'on négocie dans les branches, et qu'on y incite, c'est bien".