François Fillon se déchaîne contre la gauche

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
En meeting jeudi soir à Paris, François Fillon a eu des mots très durs contre le PS, selon lui l'un des partis les plus rétrogrades d'Europe. Il a lancé un appel aux électeurs de gauche pour qu'ils prennent leurs distances avec des "politiques lénifiantes, larmoyantes et faussement charitables" et aux électeurs du centre pour qu'ils choisissent le "renouveau" contre "l'effacement".

Le Premier ministre, qui s'est engagé activement dans la campagne de l'UMP, promise à une majorité écrasante à l'Assemblée nationale, a apporté son soutien aux candidats d'Ile-de-France du parti présidentiel lors d'un meeting au parc des expositions de la Porte de Versailles. Affûtant au fil des meetings un registre violemment offensif contre la gauche, François Fillon n'a pas ménagé le Parti socialiste, parti de la rose dont "ne restent plus que les épines, les luttes de clans, les règlements de comptes et les couteaux tirés". "Une vague résolument réformatrice s'est levée. Cette vague qui fait si peur au Parti socialiste, ne fait pas peur aux Français. Ils l'ont réclamée. Ils l'ont accompagnée. Et elle s'est engouffrée dans les urnes. C'est une vague tricolore", a-t-il souligné. "Cette vague 'bleu horizon' dont nous parle François Hollande pour mobiliser ses troupes, n'est pas moins légitime que la vague rose de 1981. Ce 'tsunami' dont nous parle Ségolène Royal pour dramatiser l'enjeu, ne fera de dégâts qu'au Parti socialiste", a-t-il poursuivi. "Depuis un mois, nous sommes dans l'action et l'innovation. La gauche est dans l'incantation et l'amertume. (...) L'onde de choc qu'elle subit de plein fouet ne sanctionne pas seulement Madame Royal. Elle sanctionne d'abord une véritable démission de la réflexion politique", a asséné François Fillon, qui s'est justifié face aux accusations de "dérapage" de la gauche. "Je suis rude avec la gauche, parce que je suis exigeant et respectueux vis-à-vis de mes concurrents démocratiques", a-t-il affirmé, se disant "consterné" que "la gauche préfère détruire une bonne idée (...) plutôt que de la voir mise en oeuvre par la droite". Une référence notamment à la TVA sociale. "La gauche préfère sacrifier l'intérêt général, plutôt que de sacrifier sa posture partisane". "Il y a dimanche un choix à faire. Et il mérite mieux qu'une opposition stérile", a lancé le Premier ministre, s'adressant "aux électeurs sincères de la gauche". "Vos votes, vos convictions, votre espérance ne valent-ils pas mieux que cela ?" "Je suis venu dire aux électeurs du centre qui hésitent encore. Avançons ensemble, dans le respect de chacun", a-t-il ajouté, avec le souci d'un succès "complet", pas "mitigé". Pour les électeurs de gauche, un autre choix est possible que celui du conservatisme : c'est celui du mouvement. Pour les électeurs du centre, un autre choix est possible que celui de l'effacement : c'est celui d'une contribution au renouveau de la France", a avancé François Fillon.