François Fillon en campagne express à Paris

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Le Premier ministre de Nicolas Sarkozy est en première ligne dans la campagne des législatives. François Fillon a passé la matinée de jeudi à soutenir les candidats de la majorité présidentielle à Paris dans le fief du socialiste Bertrand Delanoë.

Paris constitue un enjeu de taille pour les élections législatives. Lors de l'élection présidentielle, Ségolène Royal a fait de très bons scores dans près de la moitié des arrondissements parisiens. Paris est également la ville d'un autre socialiste, Bertrand Delanoë, le maire. Autant dire que les élections législatives ont valeur de test avant les élections municipales de mars 2008. C'est pour cette raison que François Fillon a tenu à venir en personne apporter son soutien aux candidats UMP dans la capitale. Le message du Premier ministre est identique à celui délivré par Nicolas Sarkozy : "Il faut une majorité forte à l'Assemblée pour porter les engagements de la campagne présidentielle et pour pouvoir mener les réformes". Cinq minutes dans le XIIe arrondissement, dix minutes dans le XVe, une quinzaine dans le Ier : le Premier ministre a sillonné la capitale à la vitesse d'une Formule un pour appuyer Arno Klarsfeld, Jean-François Lamour et Jean-François Legaret qui affrontent une partie serrée dimanche dans les 8e, 13e et 1ère circonscriptions. Electron surprise de la campagne parisienne, l'avocat Arno Klarsfeld, mis sur orbite par Nicolas Sarkozy, paraît toujours aussi gauche dans son complet noir mais il goûte sans déplaisir son statut de candidat médiatique dans une circonscription qui le découvre et a voté à 49,21% le 6 mai pour son mentor. L'arrondissement, théâtre d'un duel fratricide à droite entre Jean-François Pernin et Jean de Gaulle, qui ne se représentait pas, et tombé à gauche lors des municipales de 2001, est jugé "difficile" par l'UMP. La candidate socialiste Sandrine Mazetier est une concurrente de poids. Une poignée de mains, des sourires de circonstance et le convoi du Premier ministre démarre à vive allure devant des passants médusés. Direction rue Labrouste, dans le sud du XVe arrondissement, où Jean-François Lamour a été investi au nom du renouveau face au député-maire sortant René Galy-Dejean, 75 ans, qui est entré en dissidence pour briguer un nouveau mandat tout en se revendiquant de l'étiquette "majorité présidentielle". La socialiste Anne Hidalgo espère tirer parti de la confusion. Photo officielle de l'équipe française de sabre - Jean-François Lamour est double champion olympique de la discipline -, maillot de l'AS Grenelle, club de football du quartier, la permanence "légitimiste" de l'UMP est un CV en réduction de l'ex-ministre des Sports. Face à cela, les socialistes argumentent qu'avec une majorité écrasante à l'Assemblée, l'UMP va détenir tous les pouvoirs et pourra l'exercer de façon absolue. Les sondages qui prédisent 400 à 450 députés UMP sont un facteur de démobilisation pour les électeurs de droite. C'est pour cette raison que François Fillon occupe le premier plan dans cette campagne, dans son département de la Sarthe et dans les grandes villes de France, pour éviter à son camp toute mauvaise surprise.