François Fillon a fixé le cap

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Le Premier ministre a prononcé mardi après-midi son discours de politique générale devant les députés tout juste élus à l'Assemblée nationale. François Fillon a donné les grandes orientations de la politique qu'il entend mener. Pour le Premier ministre, Nicolas Sarkozy est "l'initiateur" du "souffle de confiance" qui traverse le pays tandis qu'il en est pour sa part le "dépositaire". L'Assemblée nationale a, sans surprise, accordé sa confiance au gouvernement de François Fillon par 321 voix contre 224.

François Fillon a passé mardi après-midi son examen de passage devant les députés lors de son discours de politique générale à l'Assemblée nationale. Dans les premières minutes de son discours, François Fillon a jugé que l'embellie économique et sociale que connaît la France depuis deux ans était "encourageante", mais il a estimé que les ressorts du modèle français sont aujourd'hui "usés". "L'embellie économique et sociale que nous connaissons depuis deux ans est encourageante. Mais elle ne nous dispense pas d'un examen lucide sur les ressorts usés du modèle français", a déclaré le Premier ministre lors de sa déclaration de politique générale devant l'Assemblée. "Droite et gauche confondues, nous sommes efforcés d'ajuster le modèle français au lieu de le repenser de fond en comble. J'ai moi-même longtemps privilégié cette approche empirique avant de constater qu'elle avait atteint ses limites", a-t-il affirmé. "Nous n'avons pas réussi, faute d'aller au bout des réformes. Par appréhension politique, par hésitation intellectuelle", a-t-il ajouté. Le Premier ministre a annoncé de nombreux projets sur différents thèmes lors de sa déclaration de politique générale. Il a annoncé une enveloppe supplémentaire de cinq milliards d'euros pour les universités françaises d'ici 2012. "La rénovation de l'Université française est une priorité absolue de mon gouvernement", a déclaré le Premier ministre lors de sa déclaration de politique générale à l'Assemblée. François Fillon a en outre averti les partenaires sociaux qu'ils devraient "mettre sur la table" fin 2007 des propositions précises, notamment sur l'évolution du marché du travail, faute de quoi le gouvernement "prendrait ses responsabilités sans faillir". Il a également plaidé pour une plus grande liberté de candidature aux élections professionnelles en se prononçant pour "une élection à un tour ouverte à chaque syndicat légalement constitué dans l'entreprise". Au sujet des élections, le Premier ministre a déclaré que l'introduction d'une dose de proportionnelle dans le scrutin législatif n'était pas "taboue" et a annoncé un "dépoussiérage" de la procédure législative. La création d'une commission "de personnalités incontestables pour leurs compétences" chargée de faire des propositions sur la modernisation des institutions" est aussi à l'ordre du jour. François Fillon a fixé pour objectif un taux de chômage en France à 5% en 2012, au lieu de 8,1% aujourd'hui selon les estimations de l'Insee. "Il n'existe pas plus de fatalité du chômage de masse aujourd'hui qu'il n'en existait pour l'inflation hier", a déclaré le Premier ministre dans son discours de politique générale devant l'Assemblée nationale. Il a ajouté : "Mon gouvernement se fixe ainsi pour objectif un taux de chômage de 5% à la fin du quinquennat". Mardi soir, l'Assemblée nationale a, sans surprise, accordé sa confiance au gouvernement de François Fillon par 321 voix contre 224. Sur 550 votants, il y a eu 545 suffrages exprimés.