François Bayrou sur son nuage

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Administrator User , modifié à
François Bayrou est l'homme politique qui monte. Visiblement ravi par la vague de bonnes enquêtes d'opinion le concernant, le candidat UDF à l'élection présidentielle s'est dit "ému et encouragé" par la confiance placée à son égard et qui tiendra, selon lui, "jusqu'au bout". François Bayrou était en meeting à Caen jeudi soir. Et il n'a pas oublié d'ironiser sur ses adversaires.

François Bayrou a de quoi être ravi. Selon le baromètre TNS-Sofres de mars pour le Figaro magazine, publié jeudi, la cote de popularité du candidat UDF a bondi de 19 points en un mois, et 58% des Français souhaitent lui voir jouer un rôle important au cours des mois et des années à venir. Dans plusieurs sondages récents, le Béarnais est crédité de 17% des intentions de vote, et même 19% mardi dans un sondage Ifop. Alors fort de ces sondages, il s'amuse d'une certaine fébrilité chez ses adversaires politiques. François Bayrou était en meeting à Caen jeudi soir. Devant plusieurs milliers de Normands, le député s'est réjoui du "nombre d'articles qui se multiplient sur le candidat inattendu qui est en train de bouleverser cette élection". Il a dit se sentir "sous les feux croisés de la gauche, de la droite et de l'extrême droite qui auraient donné très cher pour rester entre eux". "Cette confiance-là, elle va aller très loin, elle va aller jusqu'au bout, c'est un signe précurseur de ce mouvement de confiance qui va aller jusqu'au 22 avril et au 6 mai", a déclaré François Bayrou. "Je suis, c'est vrai, ému et encouragé par l'immense mouvement de confiance qui est en train de se former parmi les Français", a-t-il rajouté. Le candidat centriste en a aussi profité pour répondre au président de l'UMP, Nicolas Sarkozy, qui, dans une interview à Sud-Ouest, l'a taxé d'"immobilisme". "Franchement, je comprends les difficultés que Nicolas Sarkozy rencontre en ce moment et en particulier le sentiment d'inquiétude qui est le sien, comme celui du Parti socialiste", a-t-il ironisé à l'adresse de ses adversaires. "Ils font flèche de tout bois, ils tremblent, ils multiplient les accusations, ils mettent des comités en place chargés de me surveiller, de me cibler, de me pister, et ils disent n'importe quoi sur mon compte". "Ils sont en train tout d'un coup de découvrir que le peuple français a une volonté qu'ils ne soupçonnaient pas", a-t-il poursuivi. "Et cette volonté, elle va aller jusqu'à son terme". A un journaliste qui lui faisait remarquer qu'à l'entendre, il semblait convaincu de l'emporter, François Bayrou a toutefois tempéré : "Je ne considère nullement que ce soit gagné". "Je sais à quelles forces je suis confronté, je sais (...) la multiplication des attaques qui se déroulent contre moi depuis plusieurs jours et qui vont se dérouler encore", a-t-il ajouté. François Bayrou sera ce vendredi à Epinal, puis lundi à Toulouse pour rencontrer des salariés d'Airbus et mardi au Salon de l'agriculture, à Paris.