François Baroin, interrogé au micro d'Europe1 sur le recadrage du Premier ministre François Fillon - affirmant mardi que les critiques étaient inutiles - a déclaré que la majorité avait commis la même erreur qu'en 2004, celle de nier l'échec. "Faire comme si rien ne s'était passé, alors que nous n'avons jamais été aussi unis [...] que les militants étaient présents [...] et que nous avons fait le plus bas score de toute l'histoire de la droite parlementaire depuis trente ou trente-cinq ans, c'est que la vérité est ailleurs", a déclaré mercredi matin le député-maire de Troyes et ancien ministre sous Jacques Chirac. Il a par ailleurs qualifié l'intervention d'Alain Juppé de lucide et courageuse. Selon lui, dire entre les deux tours, qu'au lendemain des élections, il faudra définir un nouveau choix de réforme, c'est donner une forme d'espoir pour une partie de l'électorat. François Baroin a également souligné que l'électorat ne supportait pas une "ouverture à gauche trop affirmée et trop prononcée" et que Nicolas Sarkozy avait un virage à amorcer.