Fournitures scolaires : une liste pour gommer la hausse des prix

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Les grandes enseignes de la distribution se sont engagées mardi à proposer trente produits de première nécessité pour la rentrée scolaire au même prix que l'an dernier ou à prix coûtant. C'est ce qu'a annoncé le ministre de l'Education Xavier Darcos, à l'issue d'une réunion avec les professionnels du secteur.

"Sur une liste de trente produits essentiels (...), les distributeurs ont pris l'engagement qu'on pourrait les trouver soit au même prix qu'à la rentrée 2006, soit à prix coûtant", a expliqué Xavier Darcos à l'issue d'une réunion au ministère avec les représentants des distributeurs. Etaient représentés à la réunion les groupes Intermarché, Auchan, Système U, Leclerc et Carrefour. La liste va des feuilles de classeur au cahier de musique en passant par les cartouches d'encre, les pinceaux et les calculatrices. Les distributeurs se sont également engagés à prolonger de quinze jours leurs offres promotionnelles de rentrée. "Si les familles veulent faire des achats plus dispendieux, c'est leur affaire. Nous respectons la liberté d'achat mais on ne pourra pas dire que le gouvernement n'est pas intervenu pour qu'il n'y ait pas d'inflation sur les produits scolaires de première nécessité", a souligné le ministre même si Xavier Darcos reconnaît que les mesures annoncées sur les prix arrivent "un petit peu tard pour le premier degré". Selon une enquête de l'association Familles de France, le coût moyen de la rentrée scolaire par famille va augmenter cette année de 2%. Parmi les facteurs de hausse, la flambée du pétrole, des matières premières et donc du papier. Jérôme Bédier, président de la Fédération des entreprises du commerce et de la distribution a contesté de son côté le chiffre d'une hausse de 2%. A ses yeux, cette réunion, a cependant été "utile parce qu'on met l'accent sur les produits essentiels. C'est de la pédagogie, on crée une communication plus forte". En plus de la réunion au ministère de l'Education, la ministre de l'Economie, Christine Lagarde, et Luc Chatel, secrétaire d'Etat à la Consommation, doivent examiner les prix du pain, de la farine. Des réunions sont également prévues à Bercy sur les fruits et légumes et le textile. Selon la Fédération des entreprises de boulangerie et de pâtisserie, la hausse du prix du pain pourrait atteindre 8% cette année. Invitée sur iTélé lundi soir, la ministre de l'Economie Christine Lagarde a assuré que ses services seraient "très attentifs" à la répercussion de la hausse du prix du blé sur le prix du pain. "Le problème du pouvoir d'achat en cette rentrée, ce n'est pas forcément les produits scolaires mais les produits alimentaires issus des matières premières agricoles", a souligné Michel-Edouard Leclerc, évoquant une "vague de demandes d'augmentations de la part des industriels", qui iraient de 6% à 12%. "Sur ces produits, il va nous falloir castagner".