Fonction publique : 4 conférences pour discuter et moderniser

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Eric Woerth a confirmé ce mardi le non-remplacement d'un fonctionnaire sur deux partant à la retraite à partir de 2008 dans la fonction publique d'Etat. Le ministre du Budget, des Comptes publics et de la Fonction publique a aussi annoncé l'ouverture prochaine de quatre conférences destinées à moderniser la fonction publique et le mode de rémunération de ses agents. De leur côté, les syndicats réclament des négociations salariales "immédiates".

Le ministre du Budget, des Comptes publics et de la Fonction publique a assisté ce mardi au Conseil supérieur de la fonction publique auquel participent notamment huit syndicats. Il a été convenu de tenir prochainement quatre conférences sur les "valeurs" de la fonction publique, le pouvoir d'achat des fonctionnaires, le dialogue social et les parcours professionnels. Le premier cycle de rencontres se déroulera entre septembre et avril prochains, le second et le troisième débuteront en octobre, et le quatrième à l'automne ou l'hiver. Eric Woerth a confirmé lors d'un point de presse le non-remplacement d'un fonctionnaire sur deux partant à la retraite à partir de 2008 dans la fonction publique d'Etat. Il a répété que cette promesse de campagne de Nicolas Sarkozy se traduirait par la suppression d'environ 35.000 postes par an et a estimé l'économie engendrée à un milliard d'euros en année pleine. Selon le ministre, cette mesure prendra effet sur "à peu près six mois pleins" en 2008. Il n'a pas souhaité préciser l'impact de ces suppressions de postes ministère par ministère, expliquant qu'"il va y avoir mes propres propositions" et "des arbitrages à rendre par le Premier ministre, le président de la République". Alors que 10.000 à 17.000 suppressions ont été évoquées dans l'Education nationale, il a déclaré que "les chiffres qui ont été donnés n'ont pas de fondement". Alors que la moitié des économies dégagée doit être redistribuée aux fonctionnaires, les syndicats ont demandé de leur côté "l'ouverture de négociations salariales immédiates", a expliqué à la presse Elisabeth David, secrétaire générale de l'Unsa-fonctionnaires. Alors qu'Eric Woerth estime que le point d'indice, qui sert de base aux salaires des fonctionnaires, n'est qu'un élément de leur rémunération, les syndicats souhaitent qu'il soit revalorisé "car c'est le dénominateur commun pour l'ensemble des fonctionnaires", a expliqué Elisabeth David. "Sur les salaires, je n'ai pas entendu quoi que ce soit qui laisse penser qu'il y a une volonté d'assurer au moins le maintien du pouvoir d'achat de tout le monde", a expliqué Gérard Aschieri, secrétaire général de la FSU. Dans un communiqué, la FSU a expliqué n'avoir obtenu "aucune réponse aux attentes exprimées par l'ensemble des organisations syndicales pas plus qu'aux problèmes réels de la fonction publique". En contestant l'importance du point d'indice, "le gouvernement voudrait remettre en cause le principe des augmentations générales", a jugé Jean-Claude Mailly. Selon la FSU, le non-remplacement d'un fonctionnaire sur deux répond à une "logique purement comptable", Jean-Claude Mailly dénonçant de son côté une "analyse purement comptable".