Foire du Trône : l'enquête progresse

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Administrator User , modifié à
Deux jeunes ont été arrêtés à Evry, en banlieue parisienne, et placés en garde à vue dans l'enquête sur la mort du policier lundi soir à la Foire du Trône. Ils disent avoir participé aux échauffourées à l'origine du drame, mais nient toute implication dans la mort du fonctionnaire de police. Les obsèques solennelles du gardien de la paix ont eu lieu jeudi matin dans la cour d'honneur de la préfecture de police de Paris, en présence du ministre de l'Intérieur François Baroin.

Deux jeunes ont été placés en garde à vue jeudi matin dans le cadre de l'enquête sur la mort de Reynald Caron, ce policier tué lundi soir à la Foire du Trône à Paris. Un mineur de 16 ans et un jeune majeur ont été interpellés à Evry dans l'Essonne. Ils ont admis avoir participé aux échauffourées avec les forains. L'un des deux jeunes a également reconnu être l'un des resquilleurs à l'origine de la bagarre. En revanche, ils nient avoir frappé ou poussé le gardien de la paix. Connus des services de police, les deux jeunes ont été identifiés sur photographies par un témoin du drame.Mercredi, le procureur Jean-Claude Marin a expliqué lors d'une conférence de presse que le décès n'était pas totalement accidentel mais pas véritablement criminel non plus. Reynald Caron, qui s'interposait entre des jeunes et des employés d'un manège se querellant à propos d'un billet impayé, a été projeté avec un autre policier, par une bousculade, sur la trajectoire de la nacelle. Selon la plupart des 37 personnes entendues par la police judiciaire, y compris les autres policiers présents sur les lieux, cette poussée était involontaire et procédait plutôt d'un "effet de foule", a dit le magistrat. Si cette option judiciaire était confirmée, les poursuites ne pourraient être exercées pour meurtre, ce qui mécontente certains policiers. Les syndicats de police majoritaires, de gauche comme de droite, se sont pour l'instant abstenus de toute protestation ou action publique. Jeudi matin, Reynald Caron, 31 ans, a reçu les honneurs officiels dans la cour de la préfecture de police de Paris, en présence de plusieurs centaines de ses collègues et du ministre de l'Intérieur François Baroin. Ce dernier a décoré le défunt et l'a nommé lieutenant à titre posthume. "Il n'est pas acceptable que des hommes et des femmes qui ont choisi de se dévouer pour les autres décèdent dans l'exercice de leurs fonctions, dans des circonstances ou des contextes de tension avec les forces de l'ordre", a dit le ministre dans son discours. "Les policiers doivent être respectés parce qu'ils agissent pour une cause essentielle qui les dépassent."