"Je vous demande de considérer la lettre simple et poignante de Guy Môquet (...) comme celle d'un frère qui vous dit adieu tout en comptant sur vous" a demandé François Fillon aux élèves des lycées Diderot, Duruy et Rabelais venus écouter à Matignon la lecture de la lettre d'adieu de Guy Môquet, ce jeune résistant communiste exécuté à 17 ans par les Allemands, le 22 octobre 1941.
D'autres membres du gouvernement ont participé à l'évènement. Le ministre Xavier Darcos a lue la lettre dans son lycée d'origine à Périgueux en Dordogne. La ministre de la justice, Rachida Dati s'est rendue à Villejuif dans le Val-de-Marne où elle a été accueillie par les sifflets d'une cinquantaine de manifestants.
Le corps enseignant s'est divisé sur la question de cette lettre. Certains ont trouvé que c'était l'occasion de faire un devoir de mémoire et on joué le jeu en organisant des rencontres avec les survivants ou des sorties sur des lieux de mémoire. D'autres ont joué la polémique en organisant des débats: "l'Etat a-t-il le droit d'imposer une mémoire?". D'autres encore ont purement boycotté l'évènement à l'appel de la Snes-FSU dénonçant une "instrumentalisation politique".