"Chantal Brunel a tenu des propos que nous n'approuvons pas, pour lesquels elle s'est excusée", a déclaré mercredi François Fillon lors de la séance des questions au gouvernement. Le Premier ministre avait été invité par un député socialiste à donner son avis sur les propos tenus la veille par la députée UMP. "Je veux dire que je regrette que l'opposition se saisisse de ces quelques phrases pour se donner bonne conscience et pour faire des amalgames douteux", a ajouté le Premier ministre.
"Nous avons la responsabilité collective d'élever le débat républicain et d'engager la prochaine campagne présidentielle projet contre projet et pas invective contre invective. Nous avons la responsabilité collective de refuser la démagogie de l'extrême droite et de l'extrême gauche", a encore défendu le chef du gouvernement.
Interrogée sur les récents sondages donnant Marine Le Pen vainqueur du premier tour de la présidentielle de 2012, Chantal Brunel avait déclaré qu'il valait mieux renvoyer dans leur pays les immigrés venus de Méditerranée. "Il faut rassurer les Français sur toutes les migrations de populations qui viendraient de la Méditerranée. Après tout, remettons-les dans les bateaux", avait-elle estimé avant de nuancer : "Marine Le Pen n'a aucune solution à proposer".