C'est le principe de précaution qui avait guidé la mise en place il y a quinze jours d'un embargo sur la viande, les produits laitiers et le bétail venus de Grande-Bretagne. L'Union européenne, conseillée par une commission de vétérinaires, a décidé jeudi que ces mesures pour éviter la propagation de la fièvre aphteuse en Europe étaient devenues superflues. A partir du 25 août, samedi, les exportations de ces produits britanniques pourront donc reprendre. L'Union européenne a fixé une seule limite : les animaux qui se trouvent dans un rayon de 10 kilomètres autour des fermes anglaises contaminées ne pourront être exportés. Cette décision semble marquer la fin d'un épisode de fièvre aphteuse que le gouvernement britannique a pris à bras le corps. Les mesures de confinement mises en place dans le Surrey ont permis de contenir la maladie dans deux fermes situées tout près d'un laboratoire qui manipulait ce virus. Aucun autre foyer de fièvre aphteuse n'a été confirmé depuis. De son côté, l'Union européenne avait décidé de mettre en place un embargo total sur les produits britanniques, classant la Grande-Bretagne toute entière comme "zone à haut risque". En 2001, au cours d'une autre épidémie de fièvre aphteuse en Grande-Bretagne, plus de 2.000 cas avaient été signalés et quelque six millions d'animaux abattus au Royaume-Uni mais aussi en Irlande, aux Pays-Bas et en France. Les conséquences de cette nouvelle apparition de la maladie sont donc sans comparaison. Reste que la Grande-Bretagne ne peut pas être considérée comme un pays "indemne de fièvre aphteuse" selon la dénomination internationale. A ce titre, l'exportation de bétail vivant ne pourra pas reprendre avant début novembre au plus tôt.