Feu vert au démantèlement de l'ex-France

  • Copié
Rédaction Europe1.fr , modifié à
La cour suprême d'Inde a donné mardi son feu vert au désamiantage et au démantèlement du l'ancien paquebot France. Rebaptisé Blue Lady, le navire contient plus de 900 tonnes d'amiante et autres matériaux toxiques. Plusieurs associations de défense de l'environnement s'opposaient à ce démantèlement.

On pourra bientôt dire "feu, l'ex-France". La cour suprême d'Inde a autorisé mardi le désamiantage et le démantèlement de cet ancien fleuron des chantiers de Saint-Nazaire. Rebaptisé Blue Lady, le navire contient plus de 900 tonnes d'amiante et autres matériaux toxiques. Cette décision intervient après une longue bataille judiciaire entre les défenseurs de l'environnement et le chantier d'Alang, le plus grand chantier naval du monde spécialisé dans le démantèlement des navires.

La justice indienne a donné son accord sur la base des conclusions d'un comité d'experts nommé l'an passé. La Cour avait été auparavant saisie par des groupes de défense de l'environnement affirmant qu'un ouvrier sur six employé sur le chantier d'Alang souffrait d'asbéstose, maladie incurable liée à l'inhalation de poussière d'amiante.

Arrivé en Inde en août, le paquebot lancé en France dans les années 60 et affecté alors aux traversées entre le Havre et New York, a été racheté en mai à son propriétaire d'origine malaise par des chantiers navals indiens pour un prix estimé à 17 millions de dollars.

Un autre navire français, l'ex porte-avions Clemenceau devait être désamianté en Inde. Mais l'an passé, après des mois de polémique et de bataille judiciaire, Jacques Chirac avait ordonné le retour du bâtiment qui faisait route vers l'Inde. Les autorités françaises affirmaient que le Clemenceau contenait environ 45 tonnes d'amiante mais les ONG parlaient de 500 à 1.000 tonnes. La Cour suprême indienne avait interdit son entrée en Inde avant d'obtenir des informations plus précises.