Femmes voilées refusées dans un gîte : délibéré le 9 octobre

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Le tribunal correctionnel d'Epinal a mis mardi sa décision en délibéré au 9 octobre dans une affaire opposant la propriétaire d'un gîte vosgien à une cliente qui, avec sa mère, avaient été refoulées parce qu'elles portaient le voile.

Le tribunal correctionnel d'Epinal a mis sa décision en délibéré au 9 octobre dans l'affaire de deux femmes voilées à qui on avait refusé l'entrée d'un gîte. Yvette Truchelut, dite Fanny, était poursuivie pour discrimination en raison de la religion, l'origine ou la race à l'encontre de la plaignante Horia Demiati. Elle s'était vue refuser en août 2006 l'accès du gîte situé à Julienrupt (Vosges) parce qu'elle ne voulait pas ôter son voile comme la propriétaire de l'établissement le lui avait demandé.

"Je suis heurtée par le voile car je suis une femme et le voile est pour moi l'instrument de la soumission et de l'oppression de la femme", s'est justifiée Mme Truchelut à l'audience. "Je lui ai demandé de retirer le voile dans les parties communes, partout où l'autre famille (ayant loué le gîte) était présente", a poursuivi l'accusée, qui a dit vouloir défendre "le bien-être de (sa) structure".

Le procureur d'Epinal a requis six mois d'emprisonnement avec sursis simple et 1.500 euros d'amende à l'encontre de Mme Truchelut, ainsi que le paiement des dommages et intérêts aux parties civiles, Mme Demiati, le Mrap, la Ligue des droits de l'homme et la Licra.