Faible mobilisation algérienne contre le terrorisme

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
"Non au terrorisme, halte à l'instabilité, ne touche pas à mon Algérie". Tels sont les mots d'ordre lancés par les partis politiques, les syndicats et les associations algériens qui souhaitaient un grand mouvement populaire contre le terrorisme. Si les militants sont au rendez-vous, la population pour l'heure se terre. Les représailles annoncées par les terroristes islamistes ont peut-être porté leurs fruits.

Une déferlante populaire était attendue aujourd'hui dans les 48 préfectures d'Algérie suite aux deux attentats qui ont fait plus de 50 morts cette semaine. Des attaques revendiquées samedi soir par la branche algérienne d'Al Qaïda.

Mais pour l'heure, les manifestations sont moins spectaculaires qu'espérées. Seules les enceintes fermées et bien protégées font le plein. La population reste à l'écart, redoutant sans doute les représailles annoncées par les islamistes terroristes.

Les organisateurs espéraient une grande mobilisation contre le terrorisme pour soutenir la politique de réconciliation nationale mise en oeuvre depuis 1999 par le président Abdelaziz Bouteflika. Une politique qui accorde le "pardon" et une grâce présidentielle aux islamistes repentis qui rendent les armes.