Fabius en mission calinothérapie en Chine

Laurent Fabius en Chine pour une prise de contact
Laurent Fabius en Chine pour une prise de contact © REUTERS
  • Copié
Hélène Favier , modifié à
Le ministre Laurent Fabius est à Pékin pour "une prise de contact" des plus aimables.

 

Pas de contrats à signer, pas de marchés "géants" à négocier. Le ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius est en visite officielle, lundi à Pékin, pour prendre contact avec son homologue Yang Jiechi. L’objectif affiché de ce déplacement est clair : il s’agit moins de ratifier des accords que de rassurer, voire câliner une Chine qui a toujours préféré, en France, les gouvernements de droite.  

Laurent Fabius en sait quelque chose : en février, durant la campagne, missionné par Hollande pour rencontrer les responsables chinois, il avait dû rebrousser chemin faute d’interlocuteurs prêts à le recevoir.

Concours d’amabilités

Aujourd’hui, il revient en ministre français des Affaires étrangères pour, dit-il "approfondir les échanges sur le développement de la relation bilatérale" et "la coordination entre les deux pays dans les affaires internationales". En somme, il s’agit d’une visite de courtoisie, rien de plus.

"Sur l'essentiel, je suis persuadé que nous tomberons d'accord et même s'il peut y avoir des divergences, le propre des amis c'est de les aborder d'une façon confiante", a même insisté le chef de la diplomatie française à son arrivée à Pékin, assurant que "la Chine est une priorité du nouveau gouvernement français".

fabius-fabius930

Puis au ministre d’enfoncer le clou : "Nous ne cherchons pas à imposer notre façon de voir à la Chine ou à d'autres pays, mais nous souhaitons avoir un dialogue important et respectueux avec ce pays".

Garder les relations bilatérales au beau fixe

Sous le quinquennat de Nicolas Sarkozy, la relation bilatérale avec la Chine avait d'abord été marquée par des soubresauts importants sur la question tibétaine avant de s'apaiser et d'être plus fructueuse, notamment avec une coopération économique renforcée dans un contexte de crise de la dette européenne.

Les discussions de Laurent Fabius à Pékin devraient à présent se poursuivre sur l'Union européenne et l'euro, et les autres grands dossiers de l'actualité internationale : la Syrie, l’Iran et la Corée du Nord.

Mais Laurent Fabius a indiqué à l'agence Chine nouvelle qu'il souhaitait également renforcer une coopération déjà existante en matière de nucléaire et d'aéronautique et évoquer les possibilités de coopération dans l'environnement, le développement durable et l'urbanisme.

Enfin, côté agenda, le ministre français devait rencontrer mardi le Premier ministre Wen Jiabao et le vice-Premier ministre Li Keqiang, qui, sauf coup de théâtre, sera le prochain chef du gouvernement chinois.