Deux roquettes Katioucha "ont atterri dans Kiryat Shmona, endommageant un véhicule et des rues mais ne faisant aucune victime", a annoncé la police israélienne. Il s'agit du premier incident à la frontière libano-israélienne depuis la guerre du Liban l'été dernier. Le Hezbollah nie être à l'origine de ces tirs. "Nous n'avons rien à voir avec cela", a déclaré à Beyrouth un porte-parole du mouvement chiite. Selon la sécurité libanaise, il s'agirait d'activistes palestiniens présents dans le sud du Liban. "Il y a eu quatre ou cinq roquettes tirées contre le nord d'Israël", a dit un responsable de la sécurité. "Le Premier ministre (Ehud Olmert) a été informé des roquettes Katioucha immédiatement après l'événement et a consulté les ministres de la Défense et des Affaires étrangères. Il semble qu'il s'agit de Palestiniens, pas du Hezbollah", a dit un responsable israélien au sein de la délégation qui accompagne Olmert aux Etats-Unis. Les services de secours israéliens ont confirmé qu'il n'y avait aucune victime. Les habitants de la ville ont reçu comme instruction de rejoindre les abris antiaériens. L'été dernier, des milliers de roquettes ont été tirées par les combattants du Hezbollah contre le nord d'Israël lors des 34 jours de guerre contre l'armée israélienne. Depuis quatre semaines, les camps de réfugiés palestiniens répartis sur le sol libanais sont en effervescence. Des affrontements ont éclaté dans le Nord, à Nahr el Bared, entre l'armée libanaise et les islamistes du Fatah al Islam. Cet incident survient en pleine crise palestino-palestinienne déclenchée par la prise de contrôle total de la bande de Gaza par les islamistes du Hamas. Le président Mahmoud Abbas a investi dimanche un gouvernement de crise après avoir a décrété jeudi soir l'état d'urgence.